MVNO d'entreprise : des services pour PME encore balbutiants

Malgré l'arrivée de nouveaux acteurs, le marché des MVNO pour les entreprises démarre avec peine. La guerre se fera sur les services aux PME.
Alors que le marché des MVNO (1) grand public connaît un succès grandissant avec plus de 1 712 400 clients (2) à la fin mars 2007, celui de l'entreprise balbutie. Les acteurs sont rares et leur offre débutante. Seuls
quatre opérateurs MVNO pour l'entreprise sont déclarés auprès de l'Arcep : Coriolis, Debitel, Futur Telecom et Neuf Cegetel.Parmi eux, Coriolis lance tout juste ses prestations MVNO de téléphonie mobile pour entreprise (*). Au menu de ces MVNO : services métiers, guichet unique, convergence fixe-mobile, mais pas de guerre des prix.
(1) MVNO : Mobile virtual network operator, opérateur qui ne possède pas son infrastructure réseau en propre, mais qui revend les services d'un opérateur tiers sous sa marque propre, ainsi que ses propres services construits autour de l'offre de l'opérateur.
(2) Source : Arcep, Suivi des indicateurs mobiles.(*) Article modifié le 30 mai 2007 : Avant d'être MVNO, Coriolis avait un accord de SCS, société de commercialisation de service, avec Orange et SFR. Il distribuait leurs services de téléphonie mobile aux entreprises depuis 1998. En devenant MVNO avec SFR, Coriolis construit son offre de service mobile aux entreprises sur les capacités réseaux de l'opérateur mobile, mais en applicant sa propre politique de commercialisation et de tarification. Son offre MVNO entreprise se décline autour de 4 types de forfaits : classique -"Entreprise"-, mutualisé pour les flottes -"Harmonie"-, formule au compteur -"Chrono"- et ajustable -"ajustable entreprise". Parallèlement, Coriolis poursuit la commercialisation des forfaits Bouygues et Orange pour l'entreprise, toujours autour d'accords SCS.
Sans offre métier pas de salut
Car si le marché grand public des MVNO se construit avant tout autour d'une compétition tarifaire, ce n'est pas le cas de celui de l'entreprise. ' Sur le secteur des entreprises, c'est autour du service que doit se faire l'offre, car les prix sont déjà très compétitifs et la marge brute extrêmement réduite ', analyse Laurent Benzoni, directeur scientifique du pôle indépendant de recherche et d'analyse de l'Omsyc (Observatoire mondial des systèmes de communication).Pour l'entreprise, il ne faudra donc pas espérer trouver chez ces opérateurs alternatifs des prix inférieurs à ceux de SFR, Orange ou Bouygues Telecom. En revanche, les petites et moyennes entreprises trouveront leur intérêt dans des services spécifiques, conçus pour elles.Facture unique, convergence fixe-mobile...
Par exemple, celui d'un guichet unique pour l'ensemble de la téléphonie, qu'elle soit fixe ou mobile, mais aussi pour l'accès fixe (accès Internet) et mobile aux donnée. Certains MVNO proposent même une facture unique pour l'ensemble de ces services. De quoi faciliter comptabilité et achat.La majorité des MVNO mise également sur un manque de savoir-faire des trois grands opérateurs avec les PME. Ils mettent en place une distribution au travers d'entités régionales, plus proches des petites entreprises, et leur promettent une meilleure écoute.Le secteur le plus porteur, et le plus intéressant pour les entreprises, devrait toutefois être le développement des offres métiers, très verticales voire intégrées à des applications spécifiques : pour les artisans, pour les professions libérales, pour les professionnels de la santé, etc. Les premières à être apparues sont celles pour les transporteurs routiers, avec des forfaits au compteur. Mais il faudra encore attendre avant de les voir se multiplier et se diversifier, tant le marché débute. ' Devenir un MVNO pour entreprise demande beaucoup d'investissement et un vrai travail d'intégration pour proposer ces applications spécifiques ', explique Alexandre Wauquiez, directeur marketing entreprise de Neuf Cegetel.L'innovation viendra peut-être du côté des fournisseurs de services qui s'appuient sur l'architecture technique des MVNE (Mobile Virtual Network Enabler) sans être eux-mêmes déclarés comme MVNO. C'est le cas de Normaction, qui propose ses forfaits mobiles, basés sur ceux de Transatel, au sein d'une offre de télécommunication globale. Encore faudra-t-il valider ces modèles économiques, pour proposer des offres pérennes aux entreprises.(1) MVNO : Mobile virtual network operator, opérateur qui ne possède pas son infrastructure réseau en propre, mais qui revend les services d'un opérateur tiers sous sa marque propre, ainsi que ses propres services construits autour de l'offre de l'opérateur.
(2) Source : Arcep, Suivi des indicateurs mobiles.(*) Article modifié le 30 mai 2007 : Avant d'être MVNO, Coriolis avait un accord de SCS, société de commercialisation de service, avec Orange et SFR. Il distribuait leurs services de téléphonie mobile aux entreprises depuis 1998. En devenant MVNO avec SFR, Coriolis construit son offre de service mobile aux entreprises sur les capacités réseaux de l'opérateur mobile, mais en applicant sa propre politique de commercialisation et de tarification. Son offre MVNO entreprise se décline autour de 4 types de forfaits : classique -"Entreprise"-, mutualisé pour les flottes -"Harmonie"-, formule au compteur -"Chrono"- et ajustable -"ajustable entreprise". Parallèlement, Coriolis poursuit la commercialisation des forfaits Bouygues et Orange pour l'entreprise, toujours autour d'accords SCS.
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