MySpace déclare sa flamme à iLike

Le réseau social, concurrent frontal et en difficulté de Facebook, rachète iLike, un site d'écoute et de recommandation de musique, pour 20 millions de dollars. Problème : 80 % de l'audience d'iLike provient de Facebook.

Avec ses 55 millions d'utilisateurs et ses 1,5 milliard de visites mensuelles, le site communautaire d'écoute et de recommandation de musique iLike a fière allure. Sur le papier seulement.
Car en réalité les perspectives financières de ce service, qui vient d'être racheté pour près de 20 millions de dollars par MySpace, ne tiennent que par la bonne volonté d'un homme, Mark Zuckerberg, le PDG et cofondateur de Facebook, rival déclaré de… MySpace. iLike avait auparavant décliné une proposition de rachat de la part de Facebook, note la BBC.
En pratique, l'audience d'iLike provient en effet à 80 % de l'API, extrêmement populaire, que la start-up a développée pour Facebook. Le reste étant réparti sur d'autres réseaux sociaux (MySpace, Bebo…) et supports comme l'ordinateur (via un player) ou l'iPhone.
L'avenir incertain d'iLike
Hier, le site américain Cnet indiquait même qu'iLike s'apprêtait à lancer sur Facebook une plate-forme de téléchargement de musique. Pour les utilisateurs, la reprise d'iLike par MySpace est source de confusion.
Owen Van Natta, le PDG de MySpace, tient pour l'instant à calmer le jeu en assurant qu'« à court terme rien ne changera pour l'internaute ». « Mais nous souhaitons aussi étendre le champ de recommandation et d'activité d'iLike de la musique à la vidéo, aux jeux vidéo et même aux films », ajoute tout de suite Owen Van Natta, cité par la BBC.
Difficile sur ces bases d'imaginer qu'iLike reste encore longtemps présent avec son API sur Facebook. Car on voit mal comment Mark Zuckerberg pourrait supporter de contribuer, même indirectement, au renflouement des comptes de MySpace, concurrent frontal de Facebook.