NEC fait surface sur le Vieux Continent
Le Japonais NEC rachète la division PBC du Néerlandais Philips. Les deux sociétés collaboraient déjà : la nouvelle génération des PABX de PBC fonctionnait sur une plate-forme matérielle NEC.
Bien placé en Asie et dans les Amériques, NEC était quasi absent du marché européen des réseaux et télécoms d'entreprise. L'industriel, qui réalise dans ce secteur un chiffre d'affaires mondial de plus de 20 milliards de dollars,
détient seulement 1 % du marché sur le Vieux Continent. Une lacune importante pour un groupe qui ambitionne de décrocher 10 % du marché à l'échelle mondiale. Pour la combler, il vient d'acquérir Philips Business Communications (PBC), une
division du géant néerlandais Philips. Pour sa part, PBC peut désormais compter sur l'appui d'un groupe puissant afin d'attaquer ses grands rivaux que sont Alcatel, Siemens ou Avaya.Le rachat passe par la création d'une société baptisée NEC Philips Unified Communications, détenue à 60 % NEC et à 40 % par Philips. Son siège social se situe aux Pays-Bas. Cet accord prolonge un partenariat déjà existant.
Les PABX hybrides de nouvelle génération de PBC, la gamme IPC, fonctionnent sur une plate-forme NEC. Philips apportait la partie applications téléphoniques.Le mot d'ordre de la nouvelle entreprise est évidemment la convergence. Entre la voix, les données et la vidéo. Entre les réseaux fixes et ceux pour mobiles. Entre les réseaux publics et ceux privés. NEC Philips Unified Communications
étend donc la palette de compétences de PBC, surtout centrée sur la téléphonie. Elle élargit également la cible en France, puisqu'elle couvre tout le spectre, depuis les PME jusqu'aux grands comptes, alors que PBC visait d'abord les
premières.