New Skies Satellites dans la gibecière de la SES
Dernière proie en date dans le processus de consolidation des télécommunications spatiales, le rejeton d'Intelsat rejoint la galerie des trophées de chasse du Château de Betzdorf.
La victime était consentante, car l'opérateur New Skies Satellites (NSS) était en tête de liste des proies plausibles depuis des mois. C'est le rachat annoncé de PanAmSat par Intelsat (lire 01 Réseaux, n?' 154, p. 36) qui a précipité l'hallali, poussant la Société européenne des satellites (SES) dans une opération de croissance externe qui lui permet de conserver la place de numéro un mondial. Cette acquisition était d'ailleurs la seule possible de cette envergure, car elle ne renforce pas trop l'acquéreur sur ses principaux marchés et, donc, ne l'expose guère aux foudres des autorités antitrust américaine ou européenne. Au prix annoncé de 760 millions de dollars s'ajoute un endettement de 400 millions, qui gardera celui du groupe luxembourgeois dans la normalité admise par les milieux financiers.Embarqué dans son introduction en Bourse à rebondissements, Eutelsat aurait été également approché par NSS, dont il aurait décliné l'offre. Créé en 1998 par externalisation d'une partie des activités et des actifs d'Intelsat, NSS était contrôlé depuis juillet 2004 par le fonds d'investissement américain Blackstone.
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