Nicolas Arpagian (01 Informatique) : ' innovation : attention à ne pas vivre sur nos restes ! '
La commissaire européenne en charge de la société de l'information, Viviane Reding, s'inquiétait à juste titre que, dans le domaine de la recherche sur les TIC, l'Europe reste à la traîne de ses concurrents. Symptôme : les 25 y
investissent environ moitié moins que les Etats-Unis. Pour n'évoquer que la France, il est frappant de constater qu'aucune entreprise informatique n'apparaît dans le classement hexagonal des 20 premiers budgets de R&D. Seul l'électronicien ST
Microelectronics, avec 1,3 milliard d'euros, arrive en huitième position. Tandis que le trio de tête se compose de Sanofi-Aventis, Renault et PSA. Pour se rassurer, il suffit de rappeler que les logiciels et prestations informatiques sont les
premiers générateurs d'emplois dans notre pays dus aux investissements étrangers. En effet, grâce à eux, 3784 postes ont été créés dans l'informatique l'an passé en France ?" ils ne sont que 3461 dans l'automobile ou 3122 dans les services.
Cela signifie que ces bailleurs de fonds apprécient les compétences et le savoir-faire de nos informaticiens. Toutefois, on peut s'interroger sur l'avenir, si des moyens plus importants ne sont pas consacrés à la R&D et à l'innovation. Cette
valeur ajoutée mérite dêtre entretenue afin de conserver la maîtrise technologique si recherchée par nos compétiteurs. Evidemment, les amateurs de résultats financiers à très court terme risquent de ne pas apprécier ces dépenses à revenu
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