Nicolas Arpagian (01 Informatique) : ' l'État américain sauvera-t-il le soldat informaticien ? '
Le nombre d'étudiants états-uniens ayant choisi l'informatique comme matière principale en licence a fondu de 70 % entre 2000 et 2005. Et la tendance se confirme depuis. Une situation qui a incité le professeur Eric Roberts, de l'université de Stanford, à tirer la sonnette d'alarme(*). Comment expliquer une telle désaffection ? Pour ce spécialiste des technologies de l'information, les jeunes ne seraient pas conscients des possibles débouchés professionnels qui s'offrent aux diplômés ès informatique. Un comble selon cet universitaire, alors que le nombre d'emplois qualifiés en informatique aux Etats-Unis (pourvus ou non) est actuellement supérieur à ce qu'il était au plus fort de la bulle internet. Autre coupable désigné : la faiblesse de l'enseignement informatique dans les lycées, où les salaires proposés n'incitent pas au recrutement d'informaticiens de bon niveau pour dispenser des cours dignes de ce nom. Afin de tenter de remédier à cela, le docte Roberts n'envisage rien de moins que de faire appel à l'Etat pour augmenter le traitement des enseignants de lycée. Histoire d'attirer des profils plus qualifiés à ces postes ô combien stratégiques. Idem dans les universités, où les CV d'informaticiens de pointe ne se bousculeraient pas vraiment quand il s'agit de pourvoir un poste vacant. Alors que les entreprises disposent d'arguments sonnants et trébuchants qui s'avèrent très séduisants aux yeux de ces hauts potentiels. Qui a dit que la France avait le monopole du recours à la manne publique dès lors il sagissait de résoudre les problèmes du secteur privé ?n.arpagian@01informatique.presse.fr(*) www.stanford.edu/dept/news/pr/2007/pr-robertsaaas-021407.html@
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