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Nokia va proposer sous licence libre le système d'exploitation pour mobile le plus répandu au monde. La plate-forme devrait combiner le meilleur de Symbian OS, S60, UIQ et Moap(s). Sans rupture technologique.
Les faits
Nokia rachète Symbian et en profite pour mettre en place la Fondation du même nom, une entité sous laquelle naîtra un nouveau système d'exploitation ouvert pour téléphones mobiles.
L'analyse
Il faudra attendre un peu mais Nokia promet déjà monts et merveilles : au cours du premier semestre 2010, la Fondation Symbian lancera un nouveau système d'exploitation pour téléphones mobiles, dont la licence sera de type open source Eclipse (EPL1.0). La future plate-forme, dont les spécifications n'ont pas encore été livrées, s'appuiera majoritairement sur Symbian OS et l'interface S60 tout en intégrant certaines briques de l'interface propriétaire UIQ ?" poussée par Sony Ericsson et Motorola ?" et de celle de Moap(s) ?" soutenue par l'opérateur japonais NTT Docomo. Cette consolidation a pour objectif de favoriser les développements autour d'une plate-forme et d'une interface utilisateur uniques. ' Cette solution complète et défragmentée va accélérer l'innovation et favorisera le développement des activités liées aux services internet ', explique Kasey Farrar, porte-parole du Forum Nokia.Les outils de développements logiciels (SDK), jusqu'alors étroitement liés à Symbian et S60, seront désormais fournis en open source. La fondation proposera aux développeurs un guichet unique pour l'assistance technique. Ils y trouveront, outre les SDK, la documentation, les échantillons de code, une base de connaissance et le programme d'enregistrement des applications.
Une transition en douceur
La rupture technologique entre l'actuel système d'exploitation Symbian et la future mouture sera limitée puisque tous les développements déjà réalisés sous Symbian OS v9 (disponible depuis 2005) et S60 3rd edition seront compatibles avec la nouvelle plate-forme, à quelques perfectionnements près. ' Les développeurs peuvent déjà commencer à travailler sur des applications dédiées au futur système d'exploitation ', explique Kai ?-istämö, vice-président exécutif chez Nokia.La nouvelle plate-forme prendra en charge les langages de développement existants tels que Symbian C++, Posix C et C++, Python ainsi que les exécutables web basés sur la technologie Webkit. La fondation prévoit également l'intégration avec des environnements de développement plus commerciaux tels que Java, Adobe Flashlite et Microsoft Silverlight.Enfin, d'après son vice-président Alain Mutricy, Motorola lancera ' en 2009 des téléphones basés sur UIQ '. Très certainement les derniers mobiles dotés de cette interface puisque la société UIQ a d'ores et déjà annoncé la suppression de 200 postes sur 375, et une nouvelle orientation de ses activités.
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