Nokia Siemens Networks supprimera 17 000 postes d'ici à la fin 2013

L'équipementier télécoms réduira de 23 % ses effectifs, se recentrant sur les infrastructures mobiles, l'optique et les services.

Nokia Siemens Networks se restructure de manière radicale, avec un plan de suppression de 17 000 postes d'ici à la fin 2013, soit une réduction de 23 % de ses effectifs. L'équipementier télécoms prévoit d'économiser un milliard d'euros sur ses dépenses annuelles courantes à la même échéance, comparativement à la fin 2011. La firme va recentrer son portefeuille de produits sur les infrastructures de réseaux large bande mobile (incluant l'optique), la gestion de l'expérience client et les services. Tous les autres domaines seront cédés, voire abandonnés, ce qui pourrait concerner l'activité liée aux réseaux de téléphonie fixe.
Distancé par Ericsson, Huawei et Alcatel-Lucent
Siemens et Nokia, les deux coactionnaires de l'entreprise, après avoir un temps envisagé d'en céder la majorité à un fonds d'investissement, y avait finalement renoncé. Ils ont même dû injecter ensemble un milliard d'euros pour recapitaliser leur filiale, fin septembre 2011. L'équipementier télécoms souffre – notamment sur le marché européen, son berceau – de moindres investissements de sa clientèle d'opérateurs historiques, qui se contentent de faire évoluer leur réseaux fixes ou mobiles 2G (GSM).
Sur les infrastructures de réseaux mobiles 3G et 4G, Ericsson, Huawei et, dans une moindre mesure, Alcatel-Lucent concurrencent fortement Nokia Siemens Networks. L'un de ses derniers faits d'armes dans l'Hexagone consiste à fournir la partie radio (antennes-relais) du réseau 3G de Free Mobile, en cours de déploiement. L'ampleur de la saignée pratiquée dans les effectifs risque cependant de désorganiser fortement l'entreprise pendant les mois qui viennent.
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