Non, Chorus n'est pas un fiasco

Le projet Chorus concerne 45 000 acteurs au total.
Le dernier rapport annuel de la Cour des comptes projette à nouveau Chorus sous les feux de l’actualité. Après les factures impayées des fournisseurs de la Direction générale de l’armement, les remboursements tardifs des frais de déplacement des professeurs et les publications cinglantes de la Cour des comptes, le nouveau PGI de l’Etat est encore égratigné. Pourtant, Chorus n’est pas un échec. Loin de là. Le système effectue 30 000 paiements en moyenne par jour, pour un montant qui a avoisiné 80 milliards d’euros en 2010, soit 5 % de plus que l’année précédente sur le même périmètre. Il suffit de se pencher sur les réponses apportées par le ministre du Budget et par l’AIFE (Agence pour l’informatique financière de l’Etat), le maître d’ouvrage de Chorus, pour constater à quel point les accusations sont réfutées avec la même fermeté.
Prenons l’exemple du budget de Chorus : l’écart entre les deux appréciations est de 500 millions d’euros ! Selon que l’on répercute ou non les ressources engagées dans les projets antérieurs à Chorus. Un autre sujet de discorde concerne le bon respect des engagements comptables. Les magistrats de la rue de Cambon déplorent que l’on continue à payer les fournisseurs sans bon de commande préalable. Le ministère rétorque que ces cas sont minoritaires. Et le débat se poursuit autour de la comptabilité générale, analytique, de la conduite du projet… Nous ne nions pas les difficultés de Chorus, mais rappelons qu’aucun PGI ne se déploie sans accrocs et sans une refonte, parfois douloureuse, de certains processus. La différence, ici, porte sur l’envergure du projet qui concerne 45 000 utilisateurs au total. Les dysfonctionnements prennent rapidement, dans ce cas, une ampleur considérable. Mais c’est le prix à payer pour un chantier aussi ambitieux.
Retrouvez notre dossier complet : Pourquoi la Cour des Comptes tacle Chorus
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