Non-lieu
MM. Red, Green, Grey, Yellow, Blue, Pink et Purple sont cadres dans des services informatiques. Chacun leur tour, ils vous feront partager le fruit de leurs expériences.
Qui n'a pas surpris un de ses collaborateurs en train de cliquer en urgence sur une page de traitement de texte pour cacher une session de navigateur ? Ce réflexe n'est pas dramatique en soi quand il s'agit de consultations de courte durée. Il l'est nettement plus quand le collaborateur est soupçonné de passer une partie de sa journée à surfer. J'ai été tenté de consulter les traces sur notre serveur proxy par l'intermédiaire de l'outil libre Sarg : les temps de connexion y apparaissent clairement ainsi que l'adresse IP source. Le lien avec le poste de travail est établi par les données du serveur DHCP. Mais que faire de cette info issue d'une base de données confidentielle intégrant notamment les sites visités par les membres de la direction ? Si l'on s'en tient à la loi, on ne peut quasiment rien faire, le fait même d'avoir consulté un fichier de logs pouvant être assimilé à un ' non-respect de la vie privée '. De plus, ces temps de connexion sont relatifs au poste de travail qui a pu être utilisé par plusieurs personnes... Enfin, la charte informatique qui formalise les obligations de chaque salarié sommeille sur le bureau de notre DRH ! En clair, la seule réaction autorisée serait de supprimer l'accès Internet ! Cette mesure créerait une ségrégation de fait et serait complexe à mettre en ?"uvre compte tenu du nombre d'applications utilisant un navigateur. Pourtant, j'ai opéré en toute légalité des réglages de nos outils de filtrage : suppression de la messagerie instantanée, ajout des sites de jardinage, cosmétique et autres à la black liste, fermeture des ports vidéo et son. En vidant le navigateur de son contenu ludique, je parie que les connexions vont chuter et que personne n'osera réclamer laccès à son URL préférée !
M.Purple@decisioninfo.net
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