' Notre objectif est de réaliser 2 milliards d'euros de chiffre d'affaires d'ici à 2010 '
Pierre Pasquier, président-directeur général de Sopra Group.
Lors de l'annonce de vos résultats semestriels, vous avez évoqué le Plan 2010 de Sopra. Pouvez-vous nous indiquer les éléments clés ?
Pierre Pasquier : L'ambition de Sopra Group est d'atteindre 2 milliards d'euros de chiffre d'affaires à l'horizon 2010. Notre objectif de croissance organique étant de faire mieux que le marché pour atteindre 7 à 8 % de croissance annuelle, nous pouvons réaliser 1,5 milliard d'euros en faisant quelques acquisitions de proximité. Mais pour atteindre l'objectif de deux milliards de chiffre d'affaires, il nous faudra passer par une opération de croissance externe d'envergure. C'est-à-dire fusionner avec une SSII de 300 à 500 M d'euros de chiffre d'affaires. Quant à Axway, notre filiale d'édition de logiciels de systèmes d'échanges, elle mène sa vie à part et nous examinons une introduction en Bourse pour cette activité. Le but d'une telle introduction serait de donner à Axway une plus grande visibilité et lui permettre de se développer plus rapidement, éventuellement par des acquisitions. Axway dispose de 23 implantations dans le monde, et d'une direction générale bipolaire basée à Paris et Scottsdale en Arizona. Elle emploie 900 personnes, sur les 9 600 que compte Sopra Group.Quelles sont les orientations stratégiques en terme de métier ?
P. P. : Nous n'atteindrons jamais la taille d'Accenture ni d'IBM, il faut donc se différencier par des prestations de conseil et d'intégration de systèmes industrialisées. Le premier facteur de différentiation est la qualité des offres. Le marketing ne suffit pas s'il n'y a pas de contenu. C'est la raison pour laquelle nous avons créé une direction des offres et de l'industrialisation des processus. L'industrialisation, sur laquelle nous travaillons depuis des années, concerne les activités d'intégration de systèmes et solutions, ainsi que la TMA. Cela se traduit notamment par le développement de capacités nearshore ?" 200 personnes à Madrid travaillant pour des clients français et européens ?" et d'offshore avec les 250 ingénieurs indiens basés à New Delhi de Newell & Budge, SSII britannique que nous avons acquise mi-2005. L'offshore est l'un de nos axes de développement, puisqu'en Inde, nous comptons employer 1 000 personnes à l'horizon 2007. Les marchés visés par Sopra Group sont strictement européens : la France, l'Espagne et le Royaume-Uni. Nous souhaitons développer notre présence dans les télécommunications ?" près de 13 % de notre chiffre d'affaires au 30 juin 2006 ?" la banque et assurance ?" près de 29 % actuellement ?" et le secteur public, qui représente moins de 15 % de notre activité.Avez-vous, comme vos confrères, des soucis concernant le recrutement ?
P. P. : Effectivement, on ressent une certaine tension. La France ne forme pas suffisamment d'ingénieurs pour satisfaire les besoins des SSII et des entreprises de technologie qui sont structurellement en déficit de compétences. De plus, les jeunes diplômés ont tendance à s'expatrier et sont moins attirés par les métiers de l'informatique. Néanmoins, nous arrivons quand même à recruter. Cette année, nous nous sommes fixé pour objectif de recruter 1 500 personnes. Ce qui correspondait fin juin à un solde positif de 400 personnes. Comme toute SSII, notre turnover est élevé, plus à Paris qu'en province. D'ici à la fin de l'année, il devrait se situer autour de 10 %.Comment prévoyez-vous votre succession ?
P. P. : J'ai fondé Sopra Group en 1968 avec mon associé François Odin. Étant né en 1935, j'envisage ma succession. Un DG délégué est en place depuis un an et il devrait prendre ma suite le moment venu. Il s'agit de Claude Decq, ex-directeur d'Orga Consultants, notre filiale conseil en stratégie et management. Mais pour l'instant, je reste PDG et actionnaire majoritaire de Sopra Group, actions dont je ne suis pas vendeur.
Pierre Pasquier : L'ambition de Sopra Group est d'atteindre 2 milliards d'euros de chiffre d'affaires à l'horizon 2010. Notre objectif de croissance organique étant de faire mieux que le marché pour atteindre 7 à 8 % de croissance annuelle, nous pouvons réaliser 1,5 milliard d'euros en faisant quelques acquisitions de proximité. Mais pour atteindre l'objectif de deux milliards de chiffre d'affaires, il nous faudra passer par une opération de croissance externe d'envergure. C'est-à-dire fusionner avec une SSII de 300 à 500 M d'euros de chiffre d'affaires. Quant à Axway, notre filiale d'édition de logiciels de systèmes d'échanges, elle mène sa vie à part et nous examinons une introduction en Bourse pour cette activité. Le but d'une telle introduction serait de donner à Axway une plus grande visibilité et lui permettre de se développer plus rapidement, éventuellement par des acquisitions. Axway dispose de 23 implantations dans le monde, et d'une direction générale bipolaire basée à Paris et Scottsdale en Arizona. Elle emploie 900 personnes, sur les 9 600 que compte Sopra Group.Quelles sont les orientations stratégiques en terme de métier ?
P. P. : Nous n'atteindrons jamais la taille d'Accenture ni d'IBM, il faut donc se différencier par des prestations de conseil et d'intégration de systèmes industrialisées. Le premier facteur de différentiation est la qualité des offres. Le marketing ne suffit pas s'il n'y a pas de contenu. C'est la raison pour laquelle nous avons créé une direction des offres et de l'industrialisation des processus. L'industrialisation, sur laquelle nous travaillons depuis des années, concerne les activités d'intégration de systèmes et solutions, ainsi que la TMA. Cela se traduit notamment par le développement de capacités nearshore ?" 200 personnes à Madrid travaillant pour des clients français et européens ?" et d'offshore avec les 250 ingénieurs indiens basés à New Delhi de Newell & Budge, SSII britannique que nous avons acquise mi-2005. L'offshore est l'un de nos axes de développement, puisqu'en Inde, nous comptons employer 1 000 personnes à l'horizon 2007. Les marchés visés par Sopra Group sont strictement européens : la France, l'Espagne et le Royaume-Uni. Nous souhaitons développer notre présence dans les télécommunications ?" près de 13 % de notre chiffre d'affaires au 30 juin 2006 ?" la banque et assurance ?" près de 29 % actuellement ?" et le secteur public, qui représente moins de 15 % de notre activité.Avez-vous, comme vos confrères, des soucis concernant le recrutement ?
P. P. : Effectivement, on ressent une certaine tension. La France ne forme pas suffisamment d'ingénieurs pour satisfaire les besoins des SSII et des entreprises de technologie qui sont structurellement en déficit de compétences. De plus, les jeunes diplômés ont tendance à s'expatrier et sont moins attirés par les métiers de l'informatique. Néanmoins, nous arrivons quand même à recruter. Cette année, nous nous sommes fixé pour objectif de recruter 1 500 personnes. Ce qui correspondait fin juin à un solde positif de 400 personnes. Comme toute SSII, notre turnover est élevé, plus à Paris qu'en province. D'ici à la fin de l'année, il devrait se situer autour de 10 %.Comment prévoyez-vous votre succession ?
P. P. : J'ai fondé Sopra Group en 1968 avec mon associé François Odin. Étant né en 1935, j'envisage ma succession. Un DG délégué est en place depuis un an et il devrait prendre ma suite le moment venu. Il s'agit de Claude Decq, ex-directeur d'Orga Consultants, notre filiale conseil en stratégie et management. Mais pour l'instant, je reste PDG et actionnaire majoritaire de Sopra Group, actions dont je ne suis pas vendeur.