' Nous devons nous spécialiser sur des niches applicatives '
Thierry Janssen, directeur général de Getronics France.
Quelles sont les activités de Getronics dans l'Hexagone ?
Thierry Janssen : En France, nous exerçons deux métiers principaux : les services managés, qui pèsent 48 M d'euros et emploient 500 personnes, et les services applicatifs, qui comptent pour 12,5 M d'euros de chiffre d'affaires, avec 180 personnes. C'est ce second métier qui va connaître une forte mutation dans les trois ans à venir. De plus, nous réalisons une dizaine de millions d'euros dans la distribution de produits, activité qui n'est pas stratégique, mais indispensable à la vente de services. Ainsi, bien que nous ayons un partenariat privilégié avec Microsoft, nous ne vendons pas de licences. Il en va de même pour Dell, pour le compte duquel nous assurons en France la garantie après-vente, au même titre que deux autres sociétés, Unisys et Bantec. En revanche, pour notre dernier partenaire stratégique, Cisco, nous distribuons les produits de téléphonie sur IP.Vous venez d'être nommé à la direction générale de Getronics, quelles évolutions prévoyez-vous au sein des services applicatifs ?
T. J. : Les services applicatifs n'ont pas assez évolué ces dernières années vers des services à valeur ajoutée et n'atteignent pas les niveaux de rentabilité attendus. Ainsi, nous proposons des prestations de développement généraliste, de type portails, qui ne sont pas compétitives car des petites SSII peuvent offrir les mêmes prestations, à des tarifs inférieurs. Nous allons donc proposer des prestations de TMA via notre centre de Grenoble, car c'est en mutualisant que nous améliorerons nos marges. Il nous faut également nous spécialiser sur des niches. Nous avons, par exemple, développé une application pour gérer les services d'urgences, pour le compte de la Police Nationale. Ce logiciel, baptisé Control Room, qui équipera la police d'une trentaine de départements, va être adapté et proposé aux SAMU. Enfin, nous axons notre développement sur la gestion des contenus numériques. La gestion des flux documentaires peut être également complétée par une offre de dématérialisation des documents, qu'une filiale luxembourgeoise de Getronics, Infotechnique, propose. Ces solutions sont susceptibles d'intéresser les grandes banques, les administrations, ainsi que la Bibliothèque Nationale, qui ont de grands volumes documentaires.Quelles activités recouvrent les services managés ?
T. J. : Les services managés recouvrent la maintenance mutualisée sur site, ou avec des équipes dédiées pour un client, les prestations de supervision à distance dans le pays, ou encore en offshore, via les centres internationaux de Getronics situés à Budapest, Houston et Singapour, qui fonctionnent tous selon notre modèle mondial de prestations de services, le GSDM. Cette offre n'intéresse pour l'instant que les clients internationaux. La maintenance sur site se banalise, devient un métier de logisticien, en revanche, la supervision à distance prend de l'ampleur.Cette activité a-t-elle déjà connu des changements ?
T. J. : Oui, par la force des choses, puisque l'année dernière, nous avons subi un coup dur, avec la perte de notre principal client en téléservice sur la région de Grenoble, HP, en raison de sa restructuration. Soixante-dix de nos salariés travaillaient exclusivement pour HP, ce qui nous a contraints à réagir rapidement pour redéployer ces effectifs ailleurs. Il y a eu quelques départs, des congés de formation, des réaffectations sur d'autres comptes, et surtout, nous avons décidé de créer un centre de supervision 24h/24 et 7j/7. Ce centre a démarré fin 2005 avec une vingtaine de personnes qui supervisent à présent les installations informatiques de quatre clients. Par ailleurs, nous comptons développer notre offre d'administration de téléphonie sur IP, mais si les déploiements sont en augmentation, les clients ne sont pas encore prêts à opter pour un service administré par poste, comme ils en ont pris l'habitude pour les PC.
Thierry Janssen : En France, nous exerçons deux métiers principaux : les services managés, qui pèsent 48 M d'euros et emploient 500 personnes, et les services applicatifs, qui comptent pour 12,5 M d'euros de chiffre d'affaires, avec 180 personnes. C'est ce second métier qui va connaître une forte mutation dans les trois ans à venir. De plus, nous réalisons une dizaine de millions d'euros dans la distribution de produits, activité qui n'est pas stratégique, mais indispensable à la vente de services. Ainsi, bien que nous ayons un partenariat privilégié avec Microsoft, nous ne vendons pas de licences. Il en va de même pour Dell, pour le compte duquel nous assurons en France la garantie après-vente, au même titre que deux autres sociétés, Unisys et Bantec. En revanche, pour notre dernier partenaire stratégique, Cisco, nous distribuons les produits de téléphonie sur IP.Vous venez d'être nommé à la direction générale de Getronics, quelles évolutions prévoyez-vous au sein des services applicatifs ?
T. J. : Les services applicatifs n'ont pas assez évolué ces dernières années vers des services à valeur ajoutée et n'atteignent pas les niveaux de rentabilité attendus. Ainsi, nous proposons des prestations de développement généraliste, de type portails, qui ne sont pas compétitives car des petites SSII peuvent offrir les mêmes prestations, à des tarifs inférieurs. Nous allons donc proposer des prestations de TMA via notre centre de Grenoble, car c'est en mutualisant que nous améliorerons nos marges. Il nous faut également nous spécialiser sur des niches. Nous avons, par exemple, développé une application pour gérer les services d'urgences, pour le compte de la Police Nationale. Ce logiciel, baptisé Control Room, qui équipera la police d'une trentaine de départements, va être adapté et proposé aux SAMU. Enfin, nous axons notre développement sur la gestion des contenus numériques. La gestion des flux documentaires peut être également complétée par une offre de dématérialisation des documents, qu'une filiale luxembourgeoise de Getronics, Infotechnique, propose. Ces solutions sont susceptibles d'intéresser les grandes banques, les administrations, ainsi que la Bibliothèque Nationale, qui ont de grands volumes documentaires.Quelles activités recouvrent les services managés ?
T. J. : Les services managés recouvrent la maintenance mutualisée sur site, ou avec des équipes dédiées pour un client, les prestations de supervision à distance dans le pays, ou encore en offshore, via les centres internationaux de Getronics situés à Budapest, Houston et Singapour, qui fonctionnent tous selon notre modèle mondial de prestations de services, le GSDM. Cette offre n'intéresse pour l'instant que les clients internationaux. La maintenance sur site se banalise, devient un métier de logisticien, en revanche, la supervision à distance prend de l'ampleur.Cette activité a-t-elle déjà connu des changements ?
T. J. : Oui, par la force des choses, puisque l'année dernière, nous avons subi un coup dur, avec la perte de notre principal client en téléservice sur la région de Grenoble, HP, en raison de sa restructuration. Soixante-dix de nos salariés travaillaient exclusivement pour HP, ce qui nous a contraints à réagir rapidement pour redéployer ces effectifs ailleurs. Il y a eu quelques départs, des congés de formation, des réaffectations sur d'autres comptes, et surtout, nous avons décidé de créer un centre de supervision 24h/24 et 7j/7. Ce centre a démarré fin 2005 avec une vingtaine de personnes qui supervisent à présent les installations informatiques de quatre clients. Par ailleurs, nous comptons développer notre offre d'administration de téléphonie sur IP, mais si les déploiements sont en augmentation, les clients ne sont pas encore prêts à opter pour un service administré par poste, comme ils en ont pris l'habitude pour les PC.
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