' Nous raisonnons en termes de politique industrielle : l'UMTS sera central pour SFR et Vodafone. '
' Qu'est-ce qui différencie Vodafone live ! de l'i-mode de Bouygues Telecom ?C'est un système beaucoup plus ouvert, notamment par rapport aux fournisseurs de terminaux. L'autre grand avantage est qu'on ne change pas d'environnement en changeant de terminal. L'i-mode est peut-être très simple pour les fournisseurs de contenus, mais ce n'est qu'un portail.Comment expliquez-vous que la France affiche un taux de pénétration du cellulaire parmi les plus bas d'Europe ?Cela dépend de la manière dont on raisonne. Dans certains pays comme l'Italie, où l'on trouve beaucoup de cartes prépayées, les utilisateurs ont souvent deux cartes SIM, ce qui fausse les comparaisons. De même, les usages ne se répandent pas toujours de la même manière. Prenez les SMS : en France, l'interopérabilité du service entre les trois opérateurs n'est intervenue qu'en novembre 1999, alors que, en Allemagne ou en Italie, c'était déjà le cas depuis douze ou dix-huit mois.Les applications multimédias actuelles concernent essentiellement le grand public. Quel est leur potentiel en environnement professionnel ?Il y a de nombreuses applications verticales possibles, qu'il s'agisse de déclaration de sinistre, de location de voiture, de réassortiment, de télésurveillance, de télépaiement ou de fourniture d'informations relatives au trafic automobile. Si vous prenez l'exemple de la télésurveillance, ce n'est pas à nous d'aller équiper les résidences secondaires ! On se contente de faire du prosélytisme afin de stimuler des intermédiaires ou d'encourager la syndication...Quels enseignements tirez-vous des premiers pas commerciaux de l'UMTS chez Hutchison ?Bien que la vidéo et le basculement de l'UMTS vers le GSM ne fonctionnent pas, leur proposition commerciale semble intéressante. La 3G ne décollera que si la qualité de service est au rendez-vous et que si les clients la perçoivent. C'est une dimension fondamentale pour nous qui visons un marché de masse. Au départ, et pour des raisons d'encombrement du spectre, les premiers clients de l'UMTS seront les gros consommateurs de téléphonie et de données mobiles en entreprise. Avec le recul, on s'aperçoit que la véritable révolution, c'était l'introduction du GPRS conjuguée à l'arrivée des écrans couleur. Entre le début et la fin de 2003, le trafic GPRS a été multiplié par dix !Quelle est votre position par rapport à l'Edge ?Nous nous situons clairement dans la perspective de l'UMTS. Contrairement à Bouygues Telecom, nous pensons qu'il n'y a pas de place pour l'Edge en tant que stratégie de substitution à l'UMTS.
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