Nous verrons enfin des réalisations concrètes en 2007
Après la mise au point du standard Gen2 en décembre 2004 et l'arrivée des premiers produits cette année sur le marché, quels sont les futurs grands chantiers technologiques pour des acteurs comme EPCglobal ?
Xavier Barras : Notre rôle n'est pas tant de définir des normes techniques que de faire en sorte que les technologies soient disponibles et utilisables par nos adhérents. Or les pionniers dans le domaine de la RFID commencent à s'apercevoir qu'en multipliant les points de lecture, on atteint vite des volumes de données considérables et difficilement gérables. C'est pourquoi nous travaillons sur des systèmes où la communication entre entreprises ne s'effectuerait plus de point à point, mais avec une logique de publication. L'information serait mise à la disposition des partenaires autorisés, et chacun viendrait piocher ce dont il a besoin. Créer la partie française de ce réseau EPC est l'un de nos objectifs pour 2007.Ce type d'approche impose une remise en question de certains modes de fonctionnement collaboratifs. Peut-on réellement envisager que les entreprises, encore prudentes vis-à-vis de la RFID, l'adoptent dans un avenir proche ?
XB : Les exemples d'applications en boucle fermée sont déjà nombreux et probants. Certes, il est vrai que les mises en ?"uvre en boucle ouverte se font attendre. Jusqu'ici, la plupart des entreprises se situaient en phase de veille. Mais récemment la plupart des obstacles qui les arrêtaient ont été levés. D'abord, le standard Gen2 a aboli l'incertitude technologique et contribué à diminuer les coûts. Ensuite, la performance des équipements s'améliore. Enfin et surtout, la transposition en France de la réglementation européenne va permettre de travailler plus sereinement. Du coup, les entreprises nous parlent de moins en moins de technologie, et de plus en plus de ses usages. La RFID donne accès à des informations totalement nouvelles et extrêmement riches : grâce à elle, on peut profiter d'une vision incomparable des stocks, des flux, des cycles de vie des produits... Désormais, le véritable enjeu consistera à déterminer dans chaque organisation les gains potentiels. Ce qui ouvrira la voie à la réalisation de pilotes ou de campagnes de tests. L'année 2007 sera certainement celle des premières réalisations concrètes.Dans quels domaines peut-on espérer voir aboutir ces premiers projets ?
XB : On s'est longtemps focalisé sur l'expérience de WalMart. Mais pour de nombreuses raisons ?" culturelles, organisationnelles... ?", elle n'apparaît pas transposable en France. Nous allons devoir inventer nos propres usages. Les premières applications devraient concerner deux grandes familles : la logistique (avec la gestion des supports de manutention réutilisables, le suivi des palettes et l'identification des cartons), et l'animation du point de vente. Ce domaine se révèle très prometteur dans notre pays. Il pourrait en outre bénéficier d'une foule d'applications susceptibles d'apporter un meilleur service client. Telles que la gestion des réservations et des promotions, le lancement des nouveaux produits, l'inventaire permanent, la localisation dans le magasin ou le service après-vente. Le textile, mais également les produits culturels devraient être en pointe.La mise en place de systèmes RFID au niveau du point de vente implique leur proximité avec le client final. Doit-on s'attendre à de nouvelles réglementations en la matière ?" entre autres, sur la protection de la vie privée ?
XB : En France, nous disposons déjà des règles de la Cnil, avec laquelle nous travaillons en étroites relations. A l'échelon européen, une enquête publique vient de s'achever. Le rapport de synthèse, qui sera présenté en décembre, donnera une idée du futur cadre réglementaire. Notre position est que la protection du consommateur demeure importante ?" ainsi, le standard Gen2 inclut une fonction ' Kill ', sécurisée par mot de passe, qui autorise la désactivation de la puce. Mais nous pensons d'autre part que les règlements doivent rester raisonnables. La RFID ne pose de problèmes que pour quelques usages à encadrer. Elle pâtit toutefois encore de nombreuses idées fausses. Les démentir constituera un autre des grands enjeux de 2007 : les entreprises qui envisagent dutiliser la RFID doivent se préparer à communiquer sur le sujet pour démontrer aux consommateurs que les avantages se montrent bien supérieurs aux risques. Quand ceux-ci ne sont pas imaginaires...
Xavier Barras : Notre rôle n'est pas tant de définir des normes techniques que de faire en sorte que les technologies soient disponibles et utilisables par nos adhérents. Or les pionniers dans le domaine de la RFID commencent à s'apercevoir qu'en multipliant les points de lecture, on atteint vite des volumes de données considérables et difficilement gérables. C'est pourquoi nous travaillons sur des systèmes où la communication entre entreprises ne s'effectuerait plus de point à point, mais avec une logique de publication. L'information serait mise à la disposition des partenaires autorisés, et chacun viendrait piocher ce dont il a besoin. Créer la partie française de ce réseau EPC est l'un de nos objectifs pour 2007.Ce type d'approche impose une remise en question de certains modes de fonctionnement collaboratifs. Peut-on réellement envisager que les entreprises, encore prudentes vis-à-vis de la RFID, l'adoptent dans un avenir proche ?
XB : Les exemples d'applications en boucle fermée sont déjà nombreux et probants. Certes, il est vrai que les mises en ?"uvre en boucle ouverte se font attendre. Jusqu'ici, la plupart des entreprises se situaient en phase de veille. Mais récemment la plupart des obstacles qui les arrêtaient ont été levés. D'abord, le standard Gen2 a aboli l'incertitude technologique et contribué à diminuer les coûts. Ensuite, la performance des équipements s'améliore. Enfin et surtout, la transposition en France de la réglementation européenne va permettre de travailler plus sereinement. Du coup, les entreprises nous parlent de moins en moins de technologie, et de plus en plus de ses usages. La RFID donne accès à des informations totalement nouvelles et extrêmement riches : grâce à elle, on peut profiter d'une vision incomparable des stocks, des flux, des cycles de vie des produits... Désormais, le véritable enjeu consistera à déterminer dans chaque organisation les gains potentiels. Ce qui ouvrira la voie à la réalisation de pilotes ou de campagnes de tests. L'année 2007 sera certainement celle des premières réalisations concrètes.Dans quels domaines peut-on espérer voir aboutir ces premiers projets ?
XB : On s'est longtemps focalisé sur l'expérience de WalMart. Mais pour de nombreuses raisons ?" culturelles, organisationnelles... ?", elle n'apparaît pas transposable en France. Nous allons devoir inventer nos propres usages. Les premières applications devraient concerner deux grandes familles : la logistique (avec la gestion des supports de manutention réutilisables, le suivi des palettes et l'identification des cartons), et l'animation du point de vente. Ce domaine se révèle très prometteur dans notre pays. Il pourrait en outre bénéficier d'une foule d'applications susceptibles d'apporter un meilleur service client. Telles que la gestion des réservations et des promotions, le lancement des nouveaux produits, l'inventaire permanent, la localisation dans le magasin ou le service après-vente. Le textile, mais également les produits culturels devraient être en pointe.La mise en place de systèmes RFID au niveau du point de vente implique leur proximité avec le client final. Doit-on s'attendre à de nouvelles réglementations en la matière ?" entre autres, sur la protection de la vie privée ?
XB : En France, nous disposons déjà des règles de la Cnil, avec laquelle nous travaillons en étroites relations. A l'échelon européen, une enquête publique vient de s'achever. Le rapport de synthèse, qui sera présenté en décembre, donnera une idée du futur cadre réglementaire. Notre position est que la protection du consommateur demeure importante ?" ainsi, le standard Gen2 inclut une fonction ' Kill ', sécurisée par mot de passe, qui autorise la désactivation de la puce. Mais nous pensons d'autre part que les règlements doivent rester raisonnables. La RFID ne pose de problèmes que pour quelques usages à encadrer. Elle pâtit toutefois encore de nombreuses idées fausses. Les démentir constituera un autre des grands enjeux de 2007 : les entreprises qui envisagent dutiliser la RFID doivent se préparer à communiquer sur le sujet pour démontrer aux consommateurs que les avantages se montrent bien supérieurs aux risques. Quand ceux-ci ne sont pas imaginaires...
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