NumVision propose un DropBox hébergé en France

La startup propose un outil de partage, de synchronisation de fichiers à la manière de DropBox, mais fonctionnant sur des datacenters français. Elle vient de lever 500 000 euros pour dupliquer son modèle en Europe.
Un outil de partage de fichiers similaires à DropBox mais hébergé dans des datacenters en France et offrant une traçabilité des fichiers ? C’est ce que propose la startup NumVision. Bel avantage par rapport à des concurrents américains comme DropBox, Box ou Microsoft OneDrive. Parmi les clients, « nous avons beaucoup d’administrations car la Cnil leur recommande d’héberger leurs données en France, ainsi que des grands groupes bancaires qui veulent éviter les hébergeurs anglosaxons et des PME », assure Eric Bonjean, directeur général de NumVision.
Pour partager, synchroniser et sauvegarder des fichiers à la manière de DropBox
Après avoir développé un outil de stockage et de sauvegarde de fichiers appelée NumBackup, la startup a choisi de concurrencer DropBox en développant un outil de partage et de synchronisation de fichiers de manières sécurisée. Après l'installation sur les postes de NumSync, le partage s’effectue depuis un répertoire monté sur le bureau de l’ordinateur, comme avec DropBox.
La synchronisation est, quant à elle, possible pour n’importe quel fichier sur le poste, il suffit de le taguer comme synchronisable. Des applications pour iOS et Android sont disponibles, d’autres pourraient suivre notamment pour Windows Phone, voire BlackBerry. « En septembre, une version majeure de la solution sortira pour agréger dans un portail nos solutions de synchronisation, de sauvegarde et de partage ainsi que différentes briques logicielles existantes chez nos clients, comme le CRM », explique Éric Bonjean.

Autre spécificité de NumVision : son modèle de distribution est entièrement en indirect. Éric Bonjean, DG de la structure depuis avril s’occupait jusqu’ici de développer le réseau indirect de la structure. « Par rapport à un concurrent français comme Oodrive, nous avons une approche 100 % indirecte ce qui nous permet d’avoir une couverture nationale rapide et complète », assure Éric Bonjean. NumVision travaille avec plus de 50 partenaires en France comme Bouygues Télécom, Jaguar networks ou encore Numergy. La solution s’utilise en marque blanche et les partenaires ont à leur disposition une console d’administration pour gérer les comptes utilisateurs, les groupes, les quotas de stockages et la traçabilité.

Au final, NumSync s’utilise soit en version hébergée chez un partenaire via un abonnement par utilisateur et par mois, soit en version installée sur les serveurs de l’entreprise avec un mode de licence par utilisateur, un mode abonnement et un mode de licence site pour créer autant de licences qu’on le souhaite à partir de 3000 licences. « Le prix médian pour les entreprises est de 5 euros par utilisateur et par mois pour 10 Go. Il varie ensuite en fonction du volume et des services associés », Eric Bonjean.
Une deuxième levée de fonds de 500 000 euros pour s'étendre en Europe
Basée à La Ciotat, la société a été créée en 2009 et emploie pour le moment 10 personnes. Entre 2012 et 2013, le chiffre d’affaires a doublé et « nous espérons le tripler en 2014 par rapport à 2013 », anticipe Éric Bonjean.

Persuadée que son modèle peut être dupliqué en Europe, NumVision vient de lever 500 000 euros auprès du fonds d’investissement lyonnais, Veymont Participations, et Bouygues Telecom Initiatives. « Nous allons nous étendre d’abord en Roumanie et en Pologne, car le web est en plein développement dans ces pays et qu’ils se positionnent sur des positions non américaines », précise Éric Bonjean.
L’objectif n’est pas d’ouvrir des bureaux, mais de choisir des opérateurs et des hébergeurs nationaux qui garantiront que les données restent dans les pays des clients. NumVision s’attaquera ensuite à l’Allemagne puis aux pays scandinaves d’ici la fin de l’année. La startup a déjà un partenaire en Suisse alémanique qui pourra aider à son implantation de l’autre côté du Rhin.
Le deuxième objectif de cette levée de fonds est de renforcer la R&D de l’éditeur pour développer des solutions verticales et s’interfacer avec d’autres solutions, notamment de GED (l’outil se connecte déjà à Sharepoint). « Aujourd’hui, nous avons une forte demande dans la santé avec des hôpitaux qui cherchent une solution de partage dédiée hébergée chez un hébergeur agréé pour les données de santé », ajoute Éric Bonjean.
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