Objets connectés: Matooma boucle sa première levée d'un million d'euros

Créée en 2012, cette start-up créatrice d'une carte SIM multi-opérateurs pour objets connectés a percé dans la santé, l'énergie, l'industrie.
« Il y a deux ans j'étais à Pôle emploi, maintenant je négocie avec les investisseurs » explique, dans un raccourci saisissant, Frédéric Salles, fondateur de Matooma, qui vient de lever un million d'euros. Ce montant va permettre à cette société, spécialiste des objets connectés, de bénéficier d'une aide directe à l'innovation d'un montant équivalent, de la part de la banque publique d'investissement.
La levée de fonds a été assurée par trois capital-investisseurs régionaux, Soridec et Jeremie LR (émanation respective de Caisse d’Epargne et Région Languedoc-Roussillon) et Sofilaro (Crédit Agricole). Ces fonds lui serviront à se développer à l'étranger (Suisse, Royaume-Uni, Allemagne et Espagne) et à doubler ses effectifs de 10 à 22 salariés.
Créée mi-2012, Matooma a développé une carte SIM générique multi-opérateurs qui détecte à intervalle régulier le réseau mobile le plus accessible. Elle vise le marché des objets connectés embarquant une carte SIM pour envoyer des alertes, alarmes, flux vidéo, via les réseaux cellulaires. « Nous traitons directement avec les industriels qui fabriquent les boîtiers pour qu'ils incorporent, dès leur fabrication, notre carte SIM ».
Un modèle économique à base d'abonnement fixe "tout compris"
La gestion de sa carte SIM est assurée par une plate-forme logicielle accessible depuis le Web par ses clients qui installent ces objets connectés.
Son modèle économique repose sur un abonnement mensuel fixe (sans engagement), qui varie de de 2 euros à 100 euros, en fonction de la volumétrie des informations envoyées sur le réseau mobile via la carte SIM. Ce montant couvre les coûts de communication mobile (2G/3G) et ne varie pas selon l'usage.
« La récurrence de nos revenus, due à nos base installée et à nos abonnements, nous assure une visibilité certaine sur notre chiffre d'affaires prévisionnel » explique Frédéric Salles.
La société a connu un premier exercice 2013 bénéficiaire et engrangé un million d'euros de chiffre d'affaires. Elle prévoit de réaliser 3,5 millions d'euros en 2014 et 25 millions d'euros de chiffre d'affaire en 2017.
Elle compte déjà, en à peine plus d'un an d'activité, des clients dans la télé-assistance de personnes agées ou vulnérables à domicile (Mutualité Française, Présence Verte), dans l'énergie (Urbasolar, Gaz Electricité de Grenoble,) l'industrie (VInci, Eiffage) et la sécurité (Securitas, Atral, Scutum).