OBM, l'étoile montante du travail de groupe open source
Le Toulousain Aliasource s'est fait un nom dans le partage d'agenda. Son serveur OBM, équipé désormais d'une messagerie, s'impose face aux autres solutions libres, comme Zimbra ou OpenXchange.
Le travail de groupe open source a le vent en poupe en France. Une situation que symbolise à lui seul le succès d'un éditeur toulousain de 35 salariés, et pesant 1,6 million d'euros : Aliasource. Son serveur OBM a déjà séduit une centaine de grands noms parmi lesquels l'armée de l'air, le CHU de Brest, l'Inserm, la Direction générale des impôts (DGI), le Conseil de l'Europe, et le ministère de la Culture. Aujourd'hui, le Français lance la version 2 d'OBM : en plus de ses modules historiques de partage d'agenda, de gestion de projet et de relation client (dont l'interface passe en Ajax), il embarque désormais une messagerie et une administration des utilisateurs. Un module qu'Aliasource proposait jusque-là isolément. OBM est également équipé d'un nouveau connecteur pour le client de Mozilla et renforcé par des utilitaires de migration (depuis Outlook).' Avant de travailler avec Aliasource, nous perdions systématiquement face à OBM ', se souvient Michel-Marie Maudet, directeur général adjoint de Linagora. L'intégrateur spécialisé en open source attaquait alors le travail de groupe avec Zimbra, OpenXchange, Scalix, ou encore Opengroupware. OBM exploite pourtant les mêmes composants libres que ces plates-formes anglo-américano-allemandes. Les clés de son succès ? En premier lieu son type de commercialisation, uniquement fondé sur des licences GPL. Et cela, alors que certains modules de ses concurrents sont payants comme le cluster de serveur ou l'administration des utilisateurs. ' Cette facturation était difficile à justifier pour des solutions dites open source ', poursuit-il. Aliasource ne se rémunère donc que sur l'intégration et le conseil. Le déploiement d'un millier de boîtes se chiffre aux alentours de 50 000 euros selon la complexité de l'installation.Un autre argument porte sur la standardisation des composants d'OBM, notamment Cyrus (serveur iMap) et Postfix (routeur de message). ' Nous embarquons ceux proposés dans les principales distributions comme Red Hat. Nos clients bénéficient du support et des correctifs de ces grands éditeurs, explique Pierre Braudacco, PDG d'Aliasource. En revanche, nos concurrents du libre apportent leur propre version de Cyrus et de Postfix, et en assurent eux-mêmes la maintenance. '
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