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Microsoft a dévoilé la teneur de sa nouvelle suite Office. Très complète, elle pourrait ne pas correspondre à tous les besoins. Mais elle offre à l'utilisateur nombre d'améliorations.
Complexe, mais paradoxalement plus simple. C'est ainsi que l'on pourrait qualifier la nouvelle plate-forme Office System 2007 (Office 12, en version bêta), de Microsoft, dont la sortie est prévue pour la fin 2006. L'éditeur compte
arroser le marché de sept éditions distinctes de sa suite bureautique. De quoi s'y perdre. Le géant lui a consacré un important budget, impliquant quelque 6 000 développeurs répartis selon quatre axes majeurs.Le premier porte sur l'efficacité individuelle, puisque l'ergonomie des produits Office a été revue pour une meilleure utilisation des nombreuses fonctions et un accroissement de la productivité. Selon Alexis Oger, chef de produit
Office chez Microsoft France, Office 2007 confère ' 15 % de temps gagné sur deux jours d'après une première estimation effectuée avec des utilisateurs internes de Microsoft '.Le deuxième, concernant le partage collaboratif, est organisé autour des solutions Office Groove 2007 et Office Sharepoint Designer 2007. Troisième axe : l'analyse décisionnelle. Elle autorise Microsoft à annoncer
' un partenariat avec SAP ', mais ne donne pas plus de visibilité sur les négociations en cours avec d'autres partenaires. Enfin, le dernier axe porte sur l'intégration des nouvelles réglementations,
telles que la gestion des droits numériques. Pour l'heure, la grille tarifaire française n'est pas encore connue.
Une utilité qui reste à prouver
Microsoft doit encore convaincre de l'utilité et du bien-fondé de ses solutions logicielles comme réponse aux besoins des entreprises et du personnel. La difficulté est que pour satisfaire une telle diversité d'exigences, il faut
tendre vers une forme d'universalité. Or, une solution universelle peut paraître, par sa trop grande richesse fonctionnelle, complexe, inadaptée, voire trop coûteuse par rapport à l'utilisation réelle qui en sera faite. Ainsi, mon directeur me
demande souvent pourquoi Microsoft ne facture pas ses produits à l'utilisation.Après les universités ou l'Administration, certaines entreprises envisagent d'étudier des solutions alternatives à Word, Excel ou Powerpoint, en s'orientant vers le logiciel libre. Au sein du groupe Vedior France, par exemple, nous
examinons avec grand intérêt l'utilisation d'Open Office dans nos agences (lire Contrepoint). Aujourd'hui, la communauté du libre aide à fournir des produits sur mesure, tandis que Microsoft ne fournit pas son code source. Pourtant, l'éditeur n'a
pas grand-chose à craindre. Ce que les entreprises apprécient avant tout dans un logiciel comme Open Office, c'est le fait de ne pas payer de licence. Mais Microsoft a d'autres arguments : large diffusion de ses produits et grand nombre
d'outils périphériques à Office (workflow, sécurité, travail collaboratif, et gestion du cycle de vie des données). Il reste donc à considérer l'offre de Microsoft parmi d'autres, et à vérifier qu'elle répond réellement à ses attentes.