Office... suite

La suite Office n'a jamais aussi bien porté son nom. Estampillée Office 2007, elle est, selon l'analyse de l'auteur de l'article, une sorte d'achèvement de la précédente édition, Office 2003. Pour
résumer, elle en reprend peu ou prou l'infrastructure sous?"jacente, soit une quantité de serveurs et, en façade, Word, Outlook et Excel. Lesquels deviennent de manière encore plus manifeste des interfaces. Certes très sophistiquées,
avec la promesse d'adapter l'environnement au contexte et aux habitudes de travail de l'utilisateur.La suite au complet fournit un environnement de travail exhaustif ou presque : collaboration en temps réel, extraction et analyse de données, conversation synchrone et asynchrone via IP, IM, XML à tous les étages, etc. Beau travail
aux fonctions géniales bien que souvent inconnues et le plus souvent inusitées. Mais si la suite fournit quasiment tout ce dont un utilisateur d'entreprise a besoin, des questions restent en suspens. Quid de l'administration de ces
multiples serveurs ? Passer une certification pour chacun d'eux (LCS, SQL...) prend un peu de temps, les administrer aussi. Deuxième question d'importance, le prix. On peut supposer que malgré les remises, le tout grève
quelque peu le budget. Enfin, quid de l'ouverture des formats, nouveau et éternel débat.La suite Office est donc une suite à Office elle-même et qui pose les mêmes questions : quels types de PME l'adopteront alors que lamajorité d'entre elles en sont à Office 2000 et 97 ? Pour quels usages ? Le
travail collaboratif reste en France un v?"u pieux. La ' progicialisation ' entamée par l'éditeur est confrontée à l'existant ; la GRC ,majoritairement en mode hébergé ; pour la bureautique,
Office 97 et 2000 sont surdimensionnées. L'éditeur aura du mal à pousser les entreprises à adopter OS 2007, ce que confirme le Gartner, pour toutes les raisons sus citées. Attendons la suite...* Rédacteur en chef de Décision Informatique.