Offshore : un impact certain, mais masqué par la reprise
Après les questions relatives aux seniors, à la sous-traitance et à l'externalisation, examinons un autre point abordé dans notre document de position : les délocalisations de services. Une fois de plus, la campagne présidentielle a montré qu'elles ne sont pas prises en compte avec la même gravité que les délocalisations industrielles. Bien sûr, la situation n'est pas la même. L'industrie perd ses emplois, alors qu'à l'inverse le secteur des services en crée. Par ailleurs, la reprise dans notre secteur masque la forte croissance de ces délocalisations et leur impact sur l'emploi. S'agissant surtout de relocalisations de postes ?" sous-traitance, création de filiales et rachat de sociétés dans les pays à bas coûts ?" cet impact, bien réel, reste discret et indirect. Du coup, le différentiel entre les créations nettes de postes et les pertes d'emplois induites par l'offshore reste largement positif. Mais pour combien de temps ? Nul doute que l'offshore reviendra avec plus d'acuité sur le devant de la scène dès que notre marché du travail, particulièrement cyclique, aura perdu en tension... En réalité, l'offshore est sous-estimé dans notre pays. Ainsi l'étude très partielle du Syntec Informatique sur le sujet(*) ne porte-t-elle que sur les services informatiques, et à partir des seules SSII membres de la chambre patronale. Néanmoins, le recours ' exagéré ' à l'offshore par les sociétés doit être apprécié ?" et combattu le cas échéant ?" en fonction de plusieurs critères. Parmi les questions à se poser : les effectifs employés en offshore sont-ils disproportionnés par rapport à l'effectif global de la société ? Y a-t-il des recrutements ou des réductions d'effectif en France ? Loffshore est-il intra ou hors Union européenne ?Forum du Munci
http://forums.munci.org(*) http://www.munci.org/article977.html
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