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Les LED (Light Emitting Diode) ne servent pas qu'à émettre de la lumière. Ce semi-conducteur, en “ clignotant ” très vite (800 mégahertz, voire 1 gigahertz), peut véhiculer des données numériques (0 ou 1). La vitesse de clignotement est si rapide que l'œil ne perçoit qu'un éclairage classique. Fin 2008, cette technologie, appelée Li-Fi, intéresse deux chercheurs de l'université de Versailles, Cédric Mayer et Suat Topsu, notamment pour son aspect green : l'absence d'onde émise avec le Li-Fi le rend idéal pour les hôpitaux ou les transports, par exemple. Son caractère économique (moins onéreux à mettre en place qu'une technologie radio) est aussi un élément important. Un premier brevet est déposé en 2009, puis deux équipementiers automobiles passent les premiers contrats. C'est en 2012 qu'Oledcom voit le jour.
Courte distance, haut débit
Si des expériences ont montré que le Li-Fi pouvait fonctionner sur une distance de près de 1 kilomètre (entre deux véhicules via des phares LED, par exemple), c'est surtout la transmission de données à courte distance (de quelques centimètres à 10 mètres) et à haut débit qui intéresse Oledcom. En cela, le Li-Fi est plus à comparer au Bluetooth qu'au Wi-Fi. “ Nous avons des projets très avancés, précise Arnaud Chaperon, fondateur d'Oledcom. Un musée est intéressé par la mutualisation de l'éclairage des œuvres avec une transmission de données contextualisées : le spectateur obtient des informations sur une œuvre via une tablette depuis l'éclairage même de l'œuvre. Un autre projet porte sur la géolocalisation à l'intérieur des couloirs d'un métro via son éclairage. ”
Beaucoup d'appareils potentiellement compatibles
Si les signaux Li-Fi peuvent être récupérés par une clé USB adaptée, une tablette ou un ordinateur portable, il existe une solution plus simple dans le cas où le volume de données à transmettre est faible, comme pour la géolocalisation intérieure. “ Samsung a déjà déposé un certain nombre de brevets sur cette technologie. Théoriquement, une mise à jour de certains smartphones permettrait de débloquer des fonctions pour que le capteur photo de l'appareil devienne un récepteur compatible Li-Fi. Nous pensons d'ailleurs que les applications de géolocalisation intérieure représenteront le plus gros marché d'ici trois à cinq ans, confie Arnaud Chaperon. La partie technologique est déjà bien maîtrisée, et le soutien technique de l'université de Versailles est précieux. Reste à convaincre de nouveaux investisseurs, et à doubler les effectifs d'ici à 2013, notamment par le renforcement de l'équipe commerciale. ”
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