Olivier Perradin
Venu du secteur privé, ce responsable technique porte un regard neuf sur l'informatique d'une communauté de petites communes autour de Tarare, dans le Rhône.
Comment devient-on le responsable informatique d'une communauté de communes ?Au départ, j'ai opté pour le secteur privé, avant de passer des concours et de devenir agent technique au conseil général du Rhône, puis d'intégrer la communauté de communes de Tarare en 2000 et d'en devenir, deux ans plus tard, le directeur technique. L'informatique ne représente qu'une partie de mes responsabilités. Je suis directeur technique, chargé de prendre en main pour nos communes des responsabilités couvrant la voirie, les bâtiments, les ordures ménagères et donc, l'informatique.Vous avez choisi de sous-traiter l'informatique, ne vous paraissait-elle pas stratégique ?Au contraire, c'est parce que notre informatique est stratégique et complexe que nous l'avons confiée à Deuzzi, une SSII lyonnaise spécialiste de ce type d'opérations avec les collectivités locales et les TPE. L'informatique nous pose des problèmes chaque jour, que ce soit en termes de maintenance, de conduite de projets, de sélection de fournisseurs. Il faut une mise à jour permanente, pouvoir dialoguer avec la préfecture, bref, mobiliser plusieurs spécialisations. Pour notre petite structure, créer un poste spécialisé aurait été un investissement beaucoup trop lourd et qui n'aurait pas permis de couvrir tous les sujets. Deuzzi et son directeur associé, Grégoire de Préneuf, nous ont proposé une solution qui nous paraît bien adaptée. C'est de la mise à disposition de compétences à un coût abordable, moindre en tout cas que celui d'un ingénieur à plein-temps et avec un plus appréciable : la mutualisation avec des cas similaires.Externaliser suscite toujours des appréhensions, comment maîtrisez-vous cette opération ?Un ingénieur de Deuzzi vient toutes les trois semaines passer une journée dans nos bureaux. Entre les visites, une hot line résout les questions courantes. La procédure est vraiment très simple et pratique, nous tenons, par exemple, un cahier au jour le jour de tous les incidents et de tous les problèmes à résoudre. Quand l'ingénieur passe, il a la liste sous les yeux.Quels types de questions informatiques sous-traitez-vous ?Toutes les questions possibles d'usage quotidien : un contact Outlook inaccessible, un programme long à démarrer, une imprimante ou un ordinateur bloqués... Ces questions sont réglées au téléphone, notre partenaire prend la main ou règle le tout avec le fournisseur, ils ont tous les numéros de téléphone des opérateurs d'accès Internet par exemple et savent comment procéder avec eux. Quand ils viennent, c'est pour résoudre les problèmes sur les postes, et aussi pour installer les nouveaux matériels et les paramétrer, une intervention très large donc, mais c'est pour nous essentiel.Vous avez renouvelé un premier contrat de trois ans, comment mesurez-vous l'efficacité de cette sous-traitance ?D'abord, ils prennent en main la globalité de nos problèmes, c'est essentiel. Nous avons l'esprit libre. Ensuite, ils font également tout ce qui n'est pas chiffrable, en particulier une forme de veille, non seulement sur les technologies et les produits, mais aussi sur les questions posées dans nos structures. Ils vont aux réunions en préfecture, savent ce qui marche dans d'autres structures intercommunales et peuvent nous recommander des solutions en toute indépendance, puisqu'ils ne revendent rien. J'ai en mémoire un coupe-feu acheté trop cher, ils nous ont fait baisser le prix avec une autre solution, de même pour notre choix d'une plate-forme de dématérialisation, nous avons pu en changer sur leurs conseils.
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