Olivier Szendy
Doté d'une double compétence de mathématicien et d'informaticien, cet ancien chef de projet fait bénéficier la collectivité de son intérêt pour l'organisation et la sociologie.
Qu'est-ce qui vous a amené à travailler dans une collectivité ?
Avant d'entrer, en 2002, à la mairie de Montrouge je travaillais chez Tegelog, un éditeur spécialisé dans les progiciels pour les collectivités locales, devenu depuis Teamnet. À cette époque, je suis beaucoup intervenu sur des projets de monétique. Il s'agissait de mettre à la disposition des citoyens des cartes de vie quotidienne pour bénéficier de services collectifs. Ce projet concernait plus précisément les cartes pour la restauration scolaire, les activités périscolaires et le contrôle d'accès. J'ai effectué une mission pour la ville de Montrouge, qui était un client de Tegelog. Et j'ai eu envie d'aller voir de l'autre côté de la barrière.Quelle formation avez-vous ?
J'ai fait des études de mathématiques appliquées aux sciences sociales, option MASS. La sociologie m'a spécialement intéressé. Tenté un moment par l'enseignement des mathématiques, j'ai finalement abandonné cette filière pour bifurquer vers l'informatique. Un domaine qui offrait de nombreuses opportunités à une époque où les sociétés de services recrutaient facilement. Mais, j'avais peur de me retrouver toute la journée devant un écran en train de programmer. Tegelog me donnait l'opportunité d'un travail plus varié, maintenance, assistance, formation et chef de projet. Je suis plus passionné par les aspects humains et organisationnels, comme la conduite du changement, que par la seule technique.Quel est le bilan après ces quatre années passées de l'autre côté de la barrière ?
Avec le recul, je trouve cela plus passionnant que mon travail chez un éditeur. Et ce, même si j'ai énormément appris chez Tegelog. Il y a bien sûr le côté transversal de la fonction de DSI. Je suis en relation avec tous les services et toutes les institutions publiques. De plus, je dépend directement du directeur général des services de la ville et, bien sûr, des élus. Le métier est également plus varié que dans une société de services. En plus des grosses applications de gestion (paie, comptabilité, etc.), il faut gérer entre vingt et trente progiciels métier très différents. Mais je suis surtout passionné par l'impact des projets sur l'organisation, les personnes et leurs habitudes de travail. Je n'ai pas fait de sociologie par hasard.Quel projet vous a le plus motivé ?
Il y a deux ans, la quasi-totalité du personnel administratif de la mairie a déménagé dans des locaux tout neufs. Techniquement, cela a été l'occasion de passer d'un réseau vétuste à 10 Mbit/s à un véritable réseau, avec notamment la gestion des VLAN et de la voix sur IP. Les trente-sept sites de la ville ont été reliés par une boucle locale. Et la facture France Télécom pour les liaisons spécialisées a été réduite dans un rapport de 1 à 10. Depuis juin 2005, six cents postes téléphoniques IP ont remplacé les postes analogiques. Mais plus que la technique, l'un des points passionnants, à mon sens, est d'accompagner les changements dans l'organisation du travail.Sur quels aspects par exemple ?
Nous avons formalisé de nouvelles règles pour l'accueil téléphonique. Il fallait notamment que tout appel aboutisse en moins de dix sonneries, ou encore que toute réponse privilégie une réponse humaine à la redirection sur une messagerie ou un serveur vocal. Cela suppose de comprendre le mode de fonctionnement précédent, de faire adhérer les utilisateurs à la nouveauté avec la formation ad hoc. Sans oublier le versant technique comprenant la définition des règles de routage, etc. Opérée l'an dernier, la bascule a été faite en un seul week-end.
Avant d'entrer, en 2002, à la mairie de Montrouge je travaillais chez Tegelog, un éditeur spécialisé dans les progiciels pour les collectivités locales, devenu depuis Teamnet. À cette époque, je suis beaucoup intervenu sur des projets de monétique. Il s'agissait de mettre à la disposition des citoyens des cartes de vie quotidienne pour bénéficier de services collectifs. Ce projet concernait plus précisément les cartes pour la restauration scolaire, les activités périscolaires et le contrôle d'accès. J'ai effectué une mission pour la ville de Montrouge, qui était un client de Tegelog. Et j'ai eu envie d'aller voir de l'autre côté de la barrière.Quelle formation avez-vous ?
J'ai fait des études de mathématiques appliquées aux sciences sociales, option MASS. La sociologie m'a spécialement intéressé. Tenté un moment par l'enseignement des mathématiques, j'ai finalement abandonné cette filière pour bifurquer vers l'informatique. Un domaine qui offrait de nombreuses opportunités à une époque où les sociétés de services recrutaient facilement. Mais, j'avais peur de me retrouver toute la journée devant un écran en train de programmer. Tegelog me donnait l'opportunité d'un travail plus varié, maintenance, assistance, formation et chef de projet. Je suis plus passionné par les aspects humains et organisationnels, comme la conduite du changement, que par la seule technique.Quel est le bilan après ces quatre années passées de l'autre côté de la barrière ?
Avec le recul, je trouve cela plus passionnant que mon travail chez un éditeur. Et ce, même si j'ai énormément appris chez Tegelog. Il y a bien sûr le côté transversal de la fonction de DSI. Je suis en relation avec tous les services et toutes les institutions publiques. De plus, je dépend directement du directeur général des services de la ville et, bien sûr, des élus. Le métier est également plus varié que dans une société de services. En plus des grosses applications de gestion (paie, comptabilité, etc.), il faut gérer entre vingt et trente progiciels métier très différents. Mais je suis surtout passionné par l'impact des projets sur l'organisation, les personnes et leurs habitudes de travail. Je n'ai pas fait de sociologie par hasard.Quel projet vous a le plus motivé ?
Il y a deux ans, la quasi-totalité du personnel administratif de la mairie a déménagé dans des locaux tout neufs. Techniquement, cela a été l'occasion de passer d'un réseau vétuste à 10 Mbit/s à un véritable réseau, avec notamment la gestion des VLAN et de la voix sur IP. Les trente-sept sites de la ville ont été reliés par une boucle locale. Et la facture France Télécom pour les liaisons spécialisées a été réduite dans un rapport de 1 à 10. Depuis juin 2005, six cents postes téléphoniques IP ont remplacé les postes analogiques. Mais plus que la technique, l'un des points passionnants, à mon sens, est d'accompagner les changements dans l'organisation du travail.Sur quels aspects par exemple ?
Nous avons formalisé de nouvelles règles pour l'accueil téléphonique. Il fallait notamment que tout appel aboutisse en moins de dix sonneries, ou encore que toute réponse privilégie une réponse humaine à la redirection sur une messagerie ou un serveur vocal. Cela suppose de comprendre le mode de fonctionnement précédent, de faire adhérer les utilisateurs à la nouveauté avec la formation ad hoc. Sans oublier le versant technique comprenant la définition des règles de routage, etc. Opérée l'an dernier, la bascule a été faite en un seul week-end.
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