Open data : des bénéfices avant tout liés au marketing et à l'innovation

Les entreprises souhaitent participer à la libération des données. Mais elles se cantonnent d'informations inoffensives, environnementales ou techniques.
La société de conseil Bluenove publie un livre blanc sur la perception et les attentes des entreprises face à la libération des données publiques. Une centaine d’organisations ont été interrogées. Bilan : ce sont avant tout des gains liés aux études marketing qui sont attendus. Pour sept répondants sur dix, en effet, l’open data permettra d’enrichir les analyses et les études, ou encore de développer de nouveaux produits.

Bien logiquement, les données les plus convoitées concernent davantage l'économie (75 %) et la géographie (53 %) que la culture, par exemple (35 %). « Toutes les informations liées par exemple aux conditions de circulation dans les agglomérations peuvent être précieuses pour les transporteurs... même si, pour l’instant, ce type de données n’est pas encore disponible », explique Olivier Dressayre, directeur du pôle innovation au groupe La Poste, qui a participé à la conception du guide.
Quand les entreprises libèrent, elles aussi, leurs données

Plus surprenant, le document révèle que les entreprises ne seraient pas uniquement consommatrices de données libérées, mais participeraient aussi à cette libération : 43 % y pensent, voire ont déjà entamé un démarche. Des données essentiellement environnementales et techniques.
Mais on ne peut pas réellement parler d’open data. Car quand les données sont libérés, celles-ci concernent rarement le grand public. C’est le cas du groupe Poult, fabricant de biscuits en marque blanche pour les distributeurs (lui aussi partie prenante du guide). A l’échelle régionale, il conçoit des plates-formes d’échange de données pour partager avec d’autres industriels les tendances d’achat des consommateurs.
Sous doute sous l’impulsion de la mouvance open data, les entreprises prennent conscience que l’information doit être davantage partagée. Mais cette transparence restera nécessairement limitée et pour des raisons évidentes de concurrence, se cantonnera à des informations « inoffensives ». Rappelons-le, à la différence des administrations, aucun cadre législatif ne contraint les entreprises à la libération massive de leurs données.
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