OpenWorld : Oracle veut faire de SQL le langage de requête du big data

La convention annuelle d’Oracle se tient à San Francisco jusqu’au 2 octobre. Présents sur place, les experts d’Easyteam nous font vivre les temps forts de cette « semaine rouge ». Retour sur les annonces de la troisième journée et notamment la vision de l’éditeur en matière de big data.
Cette troisième journée de l’OpenWorld Forum a été marquée par le seconde keynote de Larry Ellison. A cette occasion, il a endossé ses nouveaux habits de CTO (directeur technique), et s'est donc, non sans un certain humour, attelé lui-même aux démonstrations. Notamment pour démontrer comment déplacer une base Oracle on-premise vers le cloud.

Un "push button" qui n'en est pas vraiment un, mais le déroulement du scénario fait son effet sur l'assistance grâce à la verve du fondateur d’Oracle. On s'interroge quand même sur la pertinence de cette démo car certaines étapes sont volontairement occultées, et les cibles choisies - pluggable database vers pluggable database à iso version - sont des plus simples.
Cependant, on apprécie les intérêts du cloud d’Oracle dans ce contexte : non seulement la base est déplacée, mais elle est également compressée au passage - augmentant a priori les performances tout en limitant le stockage -, et cryptée, cloud oblige. Ensuite, elle profite de la nouvelle architecture de type multitenant. Une autre démonstration permet d'illustrer également le déplacement d'une application Java vers le cloud : suivant les mêmes principes, on bascule assez facilement une application on-premise vers la plate-forme PaaS d’Oracle. Pratique.
Simplifier la manipulation de données massives
Les autres annonces portent sur la vision d'Oracle en matière de big data avec la présentation de la BigData appliance par Thomas Kurian, vice-président en charge du développement produits, démo à l'appui. Celle-ci embarque nativement tout le nécessaire pour travailler avec des données structurées massives ou non, combiné à nouveau à in-memory. La véritable annonce de la journée tombe : le Big Data SQL. Un seul et même langage, étendu pour pouvoir requêter de l'Hadoop, du NoSQL et évidemment les bases Oracle. Une véritable avancée technologique permettant de supporter au travers de ce langage quasi universel des sources de données multiples, tout en héritant des règles de sécurité liées à la base données. La manipulation de données massives se simplifie.
Quelques infos complémentaires sont à noter à propos de la « Zero data loss appliance » qui propose un stockage pouvant aller jusqu'à 224 Tb afin de pouvoir restaurer (plus que sauvegarder) les bases Oracle (via l’outil Recovery Manager ou RMAN). Cette appliance embarque deux noeuds database pour héberger le catalogue RMAN en haute disponibilité, et propose une gestion centralisée des backups compressés (tableau de bord, capacity management, reporting), associé à une sauvegarde de type incrémentale infinie (ne backup que les blocs modifiés) qui permet de réduire la taille des fichiers de sauvegarde.
Côté cloud, Oracle continue de convertir l'ensemble de ses offres en proposant leur équivalent au on-premise : Golden Gate mais aussi la SOA Suite (avec l'ensemble des briques BPEL, BAM, etc.) sont à présent disponibles à la demande, afin de répondre à des besoins de test ou de développement, mais aussi pourquoi pas pour commencer à connecter les deux mondes du cloud privé et du cloud public, et ainsi étendre les capacités des applications en production en fonction des besoins.
Oracle a vraiment décidé qu'il faudrait compter avec lui dans les années à venir dans le cloud en insistant sur le volet coût et standardisation de ses offres. De même sur ses applications SaaS ou la notion « easy-to-use » est plutôt inédite pour cet éditeur habitué à fournir des produits technologiques dont la préhension est habituellement réservée à des personnes avisées. C’est sans doute là encore l’avènement du cloud qui rebat les cartes.
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