Optimisez votre stratégie de tests applicatifs - event 01

Appréhendez tous les nouveaux enjeux de la qualité ! Retour sur notre événement du 15 mars dernier aux Salons 37.
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Appréhender tous les nouveaux enjeux de la qualité
Optimisez votre stratégie de tests applicatifs
Le test a longtemps fait figure de parent pauvre des projets de développement d’applications. Pire, « les testeurs ont longtemps été considérés comme les clochards de l’IT », a lancé non sans une pointe d‘humour Andreas Golze, AVP Head of Testing Europe chez Cognizant, une société de services américaine spécialisée notamment dans l’externalisation des tests, lors de l’évènement 01 du 15 mars 2012 consacré à la qualité logicielle et au test applicatif. Et pourtant, toutes ces années, le constat ne change pas : « cela peut paraître une banalité, mais il est bon de rappeler qu’un bogue découvert en production coûte beaucoup plus cher que s’il avait été identifié en phase de développement », a rappelé Philippe Riaux, Head of QA & Test chez Cognizant France. Le bon sens n’a pas pris une ride.
Heureusement, le vent tourne. Avec la consumérisation de l’IT et la généralisation de l’accès aux applications via internet, la recrudescence des systèmes mobiles, ou encore la banalisation des processus collaboratifs interentreprises, les erreurs applicatives n’ont plus droit de cité. Le test devient une spécialisation indispensable. Il s’industrialise. « Le marché du test enregistre une croissance de plus de 30% par an », a indiqué Dominique Raviart, Analyste chez NelsonHall. Avec une tendance marquée pour l’« offshorisation » du processus de test, et l’implantation d’usines de test – Cognizant parle de centres d’excellence – en Asie du sud-est (surtout en Inde) ou en Europe de l’est.
« Les pays anglo-saxons sont plus matures que la France en matière d’externalisation des processus de test », a expliqué Philippe Riaux. « La maturité est venue des SSII indiennes et néerlandaises », a renchéri Dominique Raviart. En Hexagone, les centres de ressources dédiés au test brillent par leur rareté. Faut-il ainsi souligner le nouveau centre d’excellence que Cognizant vient d’ouvrir à Grenoble. « Le choix de déplacer l’activité de test logiciel dans un centre dédié est stratégique, a souligné Jean-Baptiste Preziosi, Strategy and Applications Sales Leader chez HP. Il doit être « sponsorisé » par la direction générale. »
Dans les DSI françaises, la prise de conscience des avantages d’un contrôle industrialisé de la qualité logicielle progressent. Celle de la Société Générale remonte à une dizaine d’années. « Pour éviter les dérapages des projets de développement applicatif, il est impératif de s’en remettre à un acteur dédié au test. C’est le gage d’une plus grande rigueur », a déclaré Catherine Lepesqueur, Responsable du centre de test du Business Solution Center de la Société Générale. Et de rajouter : « le test est un véritable projet. » Son expérience l’amène à insister sur le fait que l’importance des tests doit être considérée au plus tôt du cycle de vie du logiciel. Un avis que partage Philippe Riaux : « c’est grâce au test que la définition des exigences prend tout son sens. Le test matérialise cette notion souvent perçue comme abstraite et difficile à définir. »
Le test devient donc enfin un métier à part entière. Reste deux points noirs : les formations de testeur professionnel sont rares tandis que l’on manque de ressources sur ces fonctions. Il convient donc de valoriser ce métier au sein de la DSI. Ce à quoi s’est employé Catherine Lepesqueur en organisant à la banque de détail une cérémonie de remise des certifications ISTQB (International Software Testing Qualifications Board). Les testeurs étaient comblés.
Stéphane Parpinelli, Responsable éditorial des événements01
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