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Le moteur de règles Optimprocess XSP explique, résout, et prédit les problèmes de production. Ce progiciel a d'ores et déjà séduit de grands groupes industriels.
' Depuis 2004, nous avons passé plus de 10 000 coups de téléphone et rencontré plus de 300 industriels, responsables de production, spécialistes de process ou ingénieurs de
R&D. ' C'est à ce prix que Montfort de Beler et Armand de Vasselot de Règne ont percé les besoins de leurs interlocuteurs, bâti l'outil qui y répond, et élaboré la démarche marketing qui l'accompagne. Baptisé Optimprocess
XSP, leur progiciel d'analyse de données dédié à l'industrie récupère les informations, parfois très volumineuses, issues de la production. Puis il les filtre et les analyse afin d'en extraire un ensemble articulé de règles. Ce générateur de règles
constate et décrit le fonctionnement d'une suite de données. Ecrit en Python, puis en C++, il fonctionne aussi bien sur PC que sur serveur, sous Windows, ou sous Linux. Pour chaque point de donnée, qu'il y en ait 30 ou 1 million, le moteur cherche
la règle qui peut s'appliquer.
Un retour sur investissement de trois mois
En 2002, Montfort de Beler quitte un travail salarié pour développer une première maquette. Armand de Vasselot de Règne le finance sur ses fonds propres, puis le rejoint en mars 2003. Les deux compères se connaissent depuis
1996 : à l'époque, ils planchaient sur un projet d'intelligence artificielle pour jeu vidéo. Preuve, s'il en faut, que la volonté d'innover les tenaille. Cette fois, le projet est bon : en juin 2004, ils remportent le Concours national
d'aide à la création d'entreprises de technologies innovantes du ministère de la Recherche. En septembre, ils fondent Optimprocess.Vallourec est leur premier client. ' Nous avons réussi à intéresser les responsables de production ', justifie Armand de Vasselot de Règne. Sanofi Aventis, Total, et Arcelor suivent. Le
marché est mature. Les clients sont d'autant plus intéressés que les effectifs de l'industrie ont diminué de 18 %, tandis que la productivité, elle, a progressé de 50 %. Pourquoi ces grands groupes prennent-ils le risque de recourir à une
très jeune entreprise ? ' C'est simple : leur production doit tourner le plus vite possible, et notre progiciel fait gagner 70 % de temps en analyse. Au total, le retour sur investissement ne dépasse pas trois
mois. ' Arcelor, par exemple, a réduit de façon drastique le risque de paille dans ses brames de 25 tonnes. Fort de ce succès, Optimprocess s'est développé rapidement : ' Nous étions quatre en
juillet dernier. Aujourd'hui, nous sommes sept. 'h.derceville@01informatique.presse.fr
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