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La dernière conférence utilisateurs d'Oracle, qui s'est tenue fin octobre à San Francisco, a présenté le nouveau visage de l'éditeur. Un mélange d'ouverture, avec de nouvelles briques d'architecture orientée services, et de pugnacité, avec une attaque en règle contre Red Hat.
Oracle OpenWorld 2006 a vu cohabiter sous un même chapiteau les utilisateurs des technologies Oracle mais aussi les clients de PeopleSoft, JD Edwards, Retek et Siebel, sociétés acquises par Oracle. L'éditeur semble désormais repu et débute un travail d'intégration des produits récupérés. La suite middleware Fusion est désignée comme le moteur de cette opération. Et les architectures orientées services (ou SOA) sont mises à contribution. La solution SOA Suite 10g Release 3 est le chef d'orchestre de ces services web via un nouveau bus d'intégration (ESB) et un moteur de BPEL (Business process execution language), Process Manager.
WebCenter Suite privilégie wikis, blogs et fils RSS
Ce dernier inclut un nouveau gestionnaire de simulation et de test des processus des applications SOA. Il est complété par un outil d'intégration des règles de référentiels Oracle, Ilog ou autres, directement depuis le BPEL Process Manager. Surfant sur la vague web 2.0, Oracle en a profité pour présenter WebCenter Suite, un environnement de développement de portails collaboratifs riches, basés sur des technologies de type Ajax (Asynchronous JavaScript and XML). Faisant la part belle aux wikis, blogs, fils RSS, WebCenter Suite a pour ambition de faciliter l'agrégation de la présentation de contenus issus d'applications tierces ?" à commencer par celles de PeopleSoft, JD Edwards ou Siebel. Il repose sur un framework JavaServer Faces (JSF). Il permet d'insérer des composants Ajax, des portlets et des contenus dans des applications JSF. WebCenter Suite 10g R3 sera disponible d'ici la fin de l'année, en option de l'Application Server Enterprise Edition.La grande annonce surprise de cet OpenWorld a été celle de l'offre de support de la distribution Linux de Red Hat par Oracle. D'aucuns attendaient une annonce de rachat de Red Hat, Oracle fait mieux en s'offrant un système d'exploitation Linux sans bourse délier ! L'idée est simple : Oracle récupère le code source libre de Red Hat, le débarrasse de tout ce qui rappelle la société au chapeau rouge, ajoute ses propres correctifs, compile le tout, l'offre gratuitement à ses clients, et vend un support annoncé moins cher. Cette offre, Unbreakable Linux, est valable pour tout client Red Hat, qu'il soit ou non client d'Oracle.
Une sérieuse alternative à Red Hat
Fort d'un support disposant de sept mille personnes, dans dix-sept centres à travers le monde, et intervenant dans vingt-sept langues, Oracle se positionne de facto comme une sérieuse alternative à Red Hat. Un client français, équipé de cent cinquante serveurs sous Red Hat Enterprise Linux et de nombreuses bases de données d'Oracle, voit dans cette offre un certain intérêt : ' On peut imaginer que ce Linux sauce Oracle sera optimisé à terme pour leur base de données. Et nous aurions un seul interlocuteur. ' Il n'en reste pas moins qu'en choisissant Oracle, les entreprises n'optent pas seulement pour le support. Toute modification, même mineure, d'Oracle, que Red Hat n'aura pas incluse, fera d'Unbreakable Linux une distribution dérivée (fork). Avec la perte de certifications et garanties propres à Red Hat que cela entraînerait.