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A l'occasion de sa conférence utilisateurs Collaborate à Las Vegas, l'éditeur a dévoilé une plate-forme d'intégration pour ses applications d'entreprise. Il l'utilisait déjà pour construire Fusion.
Un moteur d'exécution, un référentiel de modèles de processus et d'interaction : ce sont les pièces maîtresses de la plate-forme Application Integration Architecture (AIA) d'Oracle. Anciennement connue sous le nom de Project X,
elle représente le socle sur lequel devront s'appuyer les partenaires d'Oracle. Ils interfaceront leurs applications aux progiciels actuels de l'éditeur, ainsi qu'au futur progiciel ' unifié ' connu
sous le nom de Fusion Applications. En attendant, c'est par ce moyen qu'Oracle va faciliter l'interconnexion de ses propres progiciels.Il y a une dizaine d'années, au moment de la naissance de l'EAI (Enterprise Application Integration), on aurait pu parler de ' hub ' et de connecteurs. Mais le paradigme de conception des
applications a évolué. Et, il ne s'agit plus exactement d'interfacer des modules applicatifs par le biais d'API (Application Program Interface), mais d'orchestrer des processus faisant intervenir des services exposés par une ou plusieurs
applications.
Redécouper les modules applicatifs
Tous les grands éditeurs de progiciels d'entreprise - Microsoft, Oracle, SAP, et plus récemment Infor - ont entrepris de redécouper leurs modules applicatifs en composants élémentaires exposés sous la forme de services
web. Pour faciliter la composition de processus métier à partir de tels éléments de base, Oracle a choisi de normaliser la façon dont les services applicatifs devront être présentés, au-delà même du standard WSDL (Web Services Description Language).
AIA impose donc des modèles de description, d'exposition et d'interaction. Ce sont les mêmes que ceux utilisés pour ' assembler ' Fusion Applications. AIA sert aussi de référentiel pour les processus
métier, dont l'exécution et l'orchestration sont gérées par le moteur BPEL d'Oracle issu du rachat de Collaxa en 2004.L'un des objectifs d'Oracle consiste notamment à faciliter l'intégration de ses propres progiciels (JD Edwards, Peoplesoft, Siebel, E-Business Suite, etc.) chez ses clients actuels. L'éditeur a commencé à peupler son référentiel
d'objets métier et de services. ' Aujourd'hui, on compte une quarantaine d'objets métier. A terme, nous en aurons peut-être trois cents. Les services passeront d'une centaine à peut-être quatre ou six
cents ', détaille Jose Lazares, vice-président stratégie produit d'Oracle. Oracle fournira aussi des Process Integration Packs (PIP), équivalents de connecteurs reliant de manière transversale des processus exécutés dans des
modules applicatifs de son offre. Pour le moment, ils seront commercialisés de manière indépendante. Dans cette optique, le PIP Siebel CRM Integration Pack for Oracle E-Business Suite Order Management facilite, par exemple, la gestion complète d'une
commande (configuration de produit, contrôle de disponibilité, tarification, suivi) depuis un écran de Siebel CRM.
Remplacer progressivement la vieille tuyauterie
Parallèlement, l'éditeur compte peupler AIA de modèles de référence conçus sur les meilleures pratiques de telle ou telle industrie. Il espère ainsi encourager les utilisateurs à remplacer progressivement leur vieille tuyauterie par
de nouveaux raccords et autres adaptateurs compatibles, eux, avec l'architecture de Fusion. Oracle se targue ainsi de permettre une migration sans heurts et sans conséquence au niveau de l'écran de l'utilisateur final. Aucun tarif n'est toutefois
spécifié.p.landry@01informatique.presse.fr
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