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Le seul problème administratif à surmonter pour s'implanter en Chine est de remplir des formulaires écrits en chinois. Mais apprendre cette langue ne s'avère pas si compliqué. Parmi les avantages, on trouve les exemptions de taxes accordées par les gouvernements locaux et le prix avantageux des loyers.
A peine 35 000 Français vivent en Chine. Dont une majorité à Shanghai (de 11 000 à 12 000), à Hong-kong (idem) et à Pékin (près de 7 000). “ L'économie va tellement vite que vous pouvez ouvrir un bar, un restaurant, une école pour enseigner le golf ou l'art de déguster le vin… et vous aurez du monde ”, s'enthousiasme Jean-Pascal Fix, PDG d'Avanti, une agence de conseil en communication implantée depuis dix ans à Canton. Bien sûr, il faut respecter les règles de l'art. “ L'administration chinoise n'est pas plus complexe que la nôtre. Elle est simplement différente, explique Charles Souillard, cofondateur de l'éditeur open source Bonitasoft. Mais les démarches restent très liées aux formulaires papier et aux validations par tampon. Il est indispensable de connaître la législation, qui, naturellement, est en chinois ! ” Recourir à un prestataire pour se faire expliquer les options à prendre et comment accomplir les démarches à la place du directeur de la filiale est donc très utile. “ Nous avons payé pour cela 9 000 euros. Au départ, nous pensions faire appel à un avocat d'affaires mais il nous demandait entre 25 000 et 30 000 dollars d'honoraires ! ”, poursuit Charles Souillard.
De nombreuses aides pour les entreprises étrangères
Plus de 500 zones économiques spéciales ont été créées afin d'attirer les investissements. Les aides accordées aux sociétés étrangères dépendent de la stratégie des gouvernements locaux. En général, elles se concrétisent par des réductions de taxes. Par exemple, à Dalian, où Intel a investi 2,5 milliards de dollars dans une usine inaugurée en octobre dernier, les entreprises non chinoises qui s'installent sont exemptées pendant deux ans de l'impôt sur les revenus, une fois qu'elles font des bénéfices ! Pendant les trois années suivantes, elles n'en paient que la moitié. Leur taux de TVA est à 3 % (au lieu de 17 % pour les autres), voire nul sur les logiciels ou les technologies exportés. Enfin, si elles réalisent plus de 70 % de leurs recettes à l'export, notamment dans le cadre de l'offshore informatique, l'impôt sur les sociétés n'est que de 10 % (au lieu de 33 %).Au niveau social, les salariés bénéficient d'un remboursement de l'impôt sur le revenu de 40 à 100 % si leur revenu annuel dépasse 60 000 yuans (environ 6 000 euros). Plus il est élevé, moins le collaborateur est imposé ! Autre avantage : les infrastructures de transport et d'énergie sont d'un niveau très acceptable, les liaisons aériennes domestiques sont nombreuses, de bonne qualité et peu onéreuses. Les Jeux olympiques de 2008 ont poussé la Chine à se présenter comme une réelle grande puissance.
Un loyer de 2 500 euros pour 150 m2 de bureaux en centre-ville
Sur le plan pratique, le prix de l'immobilier d'entreprise a augmenté, mais reste abordable : “ Dans le quartier pékinois de Chaoyang, très central (proche de la place Tian'anmen), notre loyer mensuel est de 2 500 euros pour 150 m2, rapporte Miguel Valdés Faura, PDG de Bonitasoft. C'est le deuxième quartier “ informatique ” le plus dynamique de la capitale. Nous aurions pu trouver moins cher mais, loin de tout, nous aurions eu du mal à recruter. ” Les loyers des appartements, eux, sont très bas, comparés à ceux des grandes villes européennes. Sauf à Hongkong (très chère), on peut se loger en centre-ville pour 200 à 400 euros mensuels. Ajoutons, pour les jeunes diplômés, que la colocation est très développée dans les villes. Comptez 150 euros par mois par personne pour partager à trois un très bel appartement en plein centre de Shanghai.Enfin, en prenant deux à trois cours de chinois par semaine et en le pratiquant quotidiennement, on arrive en quelques mois à apprendre les 1 000 à 3 000 caractères indispensables (plus 500 pour comprendre le langage technique du métier). Ce qui est suffisant pour tenir une conversation et profiter d'un des fabuleux restaurants de Pékin ou de Shanghai.
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