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Effectuer un virage à 90 degrés dans sa carrière, c'est possible. Pourquoi pas dans l'informatique ? Attention, cependant, à prendre le bon départ.
Le plus dur est de se décider ! Les candidats à la reconversion sont unanimes : remettre en cause son parcours et reprendre les études, ce n'est pas dans l'ordre des choses. Pourtant, certains osent.
Une maîtrise de langues étrangères appliquées en poche, Cédric s'est découvert une passion pour l'informatique. Après une formation de six mois, il a rejoint une grosse société de services informatique. Dotée d'un Master en microbiologie, Céline, elle, a cherché du travail dans son secteur. En vain. C'est finalement avec une SSII qu'elle a signé une promesse d'embauche, avant même le début de sa formation !
Un littéraire peut devenir un excellent informaticien
En général, les personnes veulent changer de métier après une formation initiale longue, qui n'a débouché que sur de petits boulots précaires. Ils se tournent vers des secteurs plus porteurs, comme l'informatique. Et si les scientifiques partent avec certains atouts, il arrive que des candidats venus d'horizons divers soient des exemples de réussite spectaculaire. ' Certains profils littéraires ou financiers font d'excellents informaticiens ! ', assure Patrick Rakotomalala, directeur de l'AFCEPF.
Cela n'a pas échappé à certaines SSII. Confrontées aux départs en retraite de leurs spécialistes mainframes, elles n'ont pas hésité à se tourner vers des débutants demandeurs d'emploi pour combler ce déficit de compétences. Autres candidats à la reconversion : les informaticiens expérimentés, soucieux de changer d'air ou d'évoluer vers d'autres technologies plus valorisantes sur un CV (Java, etc.). Leurs profils représentent un vivier précieux pour les SSII qui peinent à recruter ?" tension sur le marché de l'emploi oblige.
Miser sur une formation qualifiante ou diplômante
Une reconversion se prépare. Avant de se lancer, mieux vaut être clair sur son projet et ses compétences. On a parfois des idées fausses sur un métier. Un bilan de compétences s'avère, à coup sûr, un bon point de départ. La voie classique pour changer de métier est la formation. Selon l'ampleur du changement et selon son profil, elle est plus ou moins lourde.
Les organismes publics (Cnam, universités, etc.) proposent surtout des cursus longs aux demandeurs d'emploi. Les prestataires privés (organismes de formation, SSII, éditeurs et constructeurs), eux, offrent des stages plus courts, sur un nouveau produit ou pour former à un nouvel environnement technique. Dans tous les cas, avoir suivi une formation qualifiante ou diplômante constitue souvent un véritable atout aux yeux des employeurs.
Pour se procurer les noms et adresses des organismes de formation, de nombreux outils existent sur Internet. Par exemple, les moteurs de recherche spécialisés (Kelformation, Formaguide, etc.) ou les sites dédiés à l'informatique, dotés de catalogues de stages (Passinformatique, etc.). Il s'agit ensuite de trouver la formation adéquate. Il faut alors comparer les offres, décortiquer les programmes, s'informer sur les prix et, surtout, écouter le bouche à oreille, etc. Une fois ces étapes digérées, le candidat est armé pour entamer sa formation. Une expérience contraignante, que justifie bien un nouveau choix de vie.
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