Paiement en ligne: le groupe BPCE ne prévoit pas de rejoindre Paylib

Le groupe bancaire veut persévérer avec son offre de paiement en ligne en association avec Visa Europe. Il ne suivra pas les banques ayant rejoint Paylib.
Alors que le Crédit Agricole a décidé de rejoindre Paylib, le groupe bancaire BPCE n'entend pas se rallier à cette solution de paiement en ligne défendue par plusieurs autres banques françaises (Banque Postale, Société Générale, BNP Paribas).
« Avoir 100% des banques réunies autour d'une solution n'est pas suffisant pour en faire une solution de référence. Ce qui compte, c'est surtout de proposer un service qui réponde aux besoins du client et du commerçant », a déclaré Fabrice Denèle, directeur des moyens de paiement du groupe BPCE.
Ce type de système permet de régler ses achats sur Internet en saisissant un identifiant et un mot de passer, sans laisser ses coordonnées bancaires, sur le modèle initié par PayPal, que les banques françaises veulent concurrencer.
« Il n'y a aucune raison justifiant la création d'une marque intermédiaire. Il faut que les clients puissent retrouver la même expérience de paiement à la fois simple et fluide que ce soit dans le domaine physique ou numérique avec les deux grandes marques d'acceptation Visa et Mastercard, partenaires de Carte Bancaire en France » a-t-il souligné.
Autrement dit, BPCE ne suivra ni le Crédit Agricole ni Crédit Mutuel Arkéa qui ont rejoint Paylib. Il préfère persévérer avec son portefeuille électronique V.me by Visa, lancé fin 2013 en association avec Visa Europe. Ce système a l'avantage de s'adresser à tous les consommateurs disposant d'une carte bancaire et pas uniquement les clients du groupe.
« La solution de Visa, V.me, accepte toutes les cartes émises par toutes les banques en France et en Europe, y compris celles des banques qui soutiennent Paylib » souligne Fabrice Denèle de BPCE.
L'enjeu lié aux portefeuilles électroniques consiste pour les banques à réunir suffisamment d'e-commerçants acceptant la solution. Sans cette masse critique, il n'y a pas d'éco-système d'envergue nécessaire à enclencher un cercle vertueux visant à faire décoller rapidement le nombre de clients du portefeuille.
« Huit banques installent déjà V.me en France auprès de leurs e-commerçants » a argumenté le directeur des moyens de paiement de BPCE. Par ailleurs, le groupe a récemment lancé un système de transfert d'argent en envoyant un tweet.
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