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Les partenariats avec les entreprises sont une priorité pour les écoles d'ingénieurs. Ils aident à financer la recherche et à préparer l'insertion professionnelle des étudiants. Certains établissements vont même
jusqu'à proposer des embauches systématiques aux jeunes diplômés.
Parmi les lauréats de l'enquête 2007 réalisée par l'Ifop et 01 Informatique auprès de recruteurs, figurent deux écoles déjà distinguées l'année dernière (lire n?' 1873 de 01 Informatique) : Les Mines
Paris (passée de la troisième place en 2006 à la première en 2007), et Centrale Paris (deuxième en 2007 comme en 2006). Cette année, l'Insa Lyon prend la troisième place. Supélec, qui était sur la première marche du podium en 2006, ne figure
plus qu'à la septième position du classement en 2007 ! Les recruteurs interrogés ont noté chaque école suivant les cinq critères de recrutement qu'ils estiment les plus importants : adaptabilité et autonomie ; sens du service et
des valeurs humaines ; connaissance du monde de l'entreprise ; équilibre entre formation technique et enseignement général ; maîtrise des langues étrangères, notamment l'anglais.Des formations validées par les entreprisesLes recruteurs devaient aussi indiquer spontanément leur école préférée en France. Une fois encore, l'Insa Lyon est la plus citée. Celle-ci a réuni sur son nom 5 % des réponses (8 % en 2006), alors que l'Ensam Paris,
recueille 4 % des suffrages et que Supinfo est créditée de 3 %. A noter toutefois que 43 % des recruteurs ne se sont pas prononcés sur cette question. Cette année encore, les relations entre écoles d'ingénieurs ou universités et entreprises
continuent d'être étroites. Les grosses SSII ont organisé de longue date leur politique de recrutement de jeunes diplômés, notamment en tissant des liens avec les écoles. Récemment, Sogeti s'est engagé à recruter l'intégralité
de la promotion 2007-2010 de Polytech'Grenoble, soit 120 futurs diplômés. La filiale du groupe Capgemini interviendra directement sur le contenu de la formation, dans le cadre de conférences, organisées quatre fois par an sur des sujets
techniques, ou d'autres études de cas. Elle proposera aux élèves des stages, ou des simulations d'entretiens d'embauche ainsi qu'une visite de ses locaux. De son côté, Sopra Group a mis en place deux chaires
d'entreprise. La première avec l'Esiee et l'ISTM, deux écoles de la chambre de commerce et d'industrie de Paris (CCIP), sur le thème du génie logiciel, la seconde avec l'Esiea sur l'architecture des systèmes
d'information orientée services (SOA). Ces méthodes, qui ne sont pas nouvelles, tendent à se généraliser. Déjà, en 2006, Sopra et SAP s'étaient associées pour créer à l'Epsi (Ecole privée des sciences informatiques) un mastere
préparant les jeunes diplômés (Bac+ 5) au métier de consultant PGI pour les métiers de la finance et de la logistique. Les profils confirmés souhaitant évoluer étaient aussi concernés. C'est pour encadrer ces relations que Pasc@line ?"
l'association fondée par Syntec Informatique et regroupant 61 établissements d'enseignement supérieur (écoles d'ingénieur, formations universitaires et écoles de management) ?" a mis au point une charte de coopération entre
établissements de formation et entreprises. Ses adhérents s'engagent à collaborer sur le plan pédagogique, en terme de R&D, dans la découverte des métiers et en matière d'insertion professionnelle des jeunes. Enfin, pour faire face
à la pénurie de compétences en région parisienne, Syntec a entamé début 2008 la deuxième édition d'une opération de recrutement dans quatre universités d'Ile-de-France : Villetaneuse, Marne-la-Vallée, Créteil et Orsay. Baptisée
Universyntec, cette opération vise à renforcer les liens entre universités et entreprises, à informer sur les métiers de la fédération Syntec, à accompagner les étudiants en favorisant leur insertion professionnelle et à faire connaître aux
entreprises adhérentes du Syntec les filières universitaires, moins connues que les grandes écoles qui restent très prisées des recruteurs.
Classement des écoles d'ingénieur : Autonomie et adaptabilité font la différence