Patrick Bertrand (Afdel) : ' Il faut créer une université du logiciel '

L'association française des éditeurs fête ses deux ans. Elle s'ouvre au modèle ' Software as a Service ', voire à l'open source.
01net. : Quel bilan faites-vous de votre association après deux ans d'existence ?
Patrick Bertrand : Nous avons tenu notre assemblée générale annuelle le 21 novembre dernier. Le bilan est globalement très positif : nous avions 70 adhérents à la fin de 2006 et nous en
comptons 130 aujourd'hui. Lorsque l'on réussit à recruter autant d'acteurs en si peu de temps, c'est bien la preuve qu'il existait un véritable manque de représentation de notre profession.
Aujourd'hui, l'association connaît une véritable dynamique. Avant, quand on pensait TIC (Technologie de l'information et de la communication), on pensait avant tout matériel ou service. Aujourd'hui, le message que nous essayons de faire passer commence à être entendu : le c?"ur des TIC, c'est le logiciel, et c'est dans ce domaine que se crée aujourd'hui l'innovation.Quels vont être vos principaux axes de travail en 2008 ?
A l'heure où l'on parle de l'autonomie des universités, nous allons militer pour la création d'une université du logiciel. Dans notre esprit, celle-ci dispenserait non seulement des formations techniques de développement, mais aussi des formations marketing, juridiques, de déploiement logiciel ou de processus qualité, toutes adaptées à notre profession. Notre industrie souffre de ne pas trouver des formations adéquates.
Nous allons également favoriser l'accès des PME aux grands donneurs d'ordre de l'Hexagone et travailler avec les grands intégrateurs, afin qu'ils mettent dans leur catalogue les solutions des petits éditeurs français.Quelles ont été vos actions en 2007, vis-à-vis de vos adhérents ?
Nous avons mis au point un livre blanc sur le thème du financement, qui explique comment faire un tour de table pour lever des fonds. Nous avons également mis au point des documents contractuels pour nos adhérents, leur permettant de signer des contrats types avec leurs clients.
Nous avons aussi écrit un livre blanc qui détaille tous les différents types de licences logicielles et les différents niveaux de propriété intellectuelle. Enfin, nous avons créé avec un assureur une police de responsabilité civile professionnelle, spécifiquement dédiée aux éditeurs de logiciel.Justement, quels acteurs de l'édition logicielle importants avez-vous accueillis cette année ?
J'en citerai quatre qui font désormais partie de notre conseil d'administration : Esker, qui est un éditeur spécialisé dans la dématérialisation, Sidetrade, éditeur de progiciels financiers qui améliorent le besoin en fonds de roulement des entreprises, Lefebvre Software, et une jeune pousse, Sparus Software, qui édite un outil de gestion de parcs de terminaux mobiles, utilisé par Deloitte France. Nous espérons passer à 300 membres en 2008, nous avons d'ailleurs modifié nos statuts pour pouvoir accueillir plus d'adhérents. Quelles étaient les contraintes dans vos statuts qui empêchaient de recruter encore plus d'éditeurs ?
Auparavant, nous avions posé des conditions qui imposaient de réaliser un certain niveau de chiffre d'affaires dans la vente de licences logicielles. Mais aujourd'hui, il existe beaucoup d'éditeurs qui n'ont pas ce modèle économique de vente par licence. Nous avons donc supprimé cette contrainte pour intégrer ceux qui ont un modèle Software as a Service, ou publicitaire comme Google. La porte est désormais ouverte à tous.Même aux éditeurs qui ont un modèle ' open source ' ?
Oui, à condition qu'ils aient une activité de développement logiciel et de R&D significative et qu'ils ne se contentent pas d'une activité de service. Mais c'est le cas aujourd'hui de la plupart des éditeurs de type open source.
Patrick Bertrand : Nous avons tenu notre assemblée générale annuelle le 21 novembre dernier.
Aujourd'hui, l'association connaît une véritable dynamique. Avant, quand on pensait TIC (Technologie de l'information et de la communication), on pensait avant tout matériel ou service. Aujourd'hui, le message que nous essayons de faire passer commence à être entendu : le c?"ur des TIC, c'est le logiciel, et c'est dans ce domaine que se crée aujourd'hui l'innovation.Quels vont être vos principaux axes de travail en 2008 ?
A l'heure où l'on parle de l'autonomie des universités, nous allons militer pour la création d'une université du logiciel. Dans notre esprit, celle-ci dispenserait non seulement des formations techniques de développement, mais aussi des formations marketing, juridiques, de déploiement logiciel ou de processus qualité, toutes adaptées à notre profession. Notre industrie souffre de ne pas trouver des formations adéquates.
Nous allons également favoriser l'accès des PME aux grands donneurs d'ordre de l'Hexagone et travailler avec les grands intégrateurs, afin qu'ils mettent dans leur catalogue les solutions des petits éditeurs français.Quelles ont été vos actions en 2007, vis-à-vis de vos adhérents ?
Nous avons mis au point un livre blanc sur le thème du financement, qui explique comment faire un tour de table pour lever des fonds. Nous avons également mis au point des documents contractuels pour nos adhérents, leur permettant de signer des contrats types avec leurs clients.
Nous avons aussi écrit un livre blanc qui détaille tous les différents types de licences logicielles et les différents niveaux de propriété intellectuelle. Enfin, nous avons créé avec un assureur une police de responsabilité civile professionnelle, spécifiquement dédiée aux éditeurs de logiciel.Justement, quels acteurs de l'édition logicielle importants avez-vous accueillis cette année ?
J'en citerai quatre qui font désormais partie de notre conseil d'administration : Esker, qui est un éditeur spécialisé dans la dématérialisation, Sidetrade, éditeur de progiciels financiers qui améliorent le besoin en fonds de roulement des entreprises, Lefebvre Software, et une jeune pousse, Sparus Software, qui édite un outil de gestion de parcs de terminaux mobiles, utilisé par Deloitte France. Nous espérons passer à 300 membres en 2008, nous avons d'ailleurs modifié nos statuts pour pouvoir accueillir plus d'adhérents. Quelles étaient les contraintes dans vos statuts qui empêchaient de recruter encore plus d'éditeurs ?
Auparavant, nous avions posé des conditions qui imposaient de réaliser un certain niveau de chiffre d'affaires dans la vente de licences logicielles. Mais aujourd'hui, il existe beaucoup d'éditeurs qui n'ont pas ce modèle économique de vente par licence. Nous avons donc supprimé cette contrainte pour intégrer ceux qui ont un modèle Software as a Service, ou publicitaire comme Google. La porte est désormais ouverte à tous.Même aux éditeurs qui ont un modèle ' open source ' ?
Oui, à condition qu'ils aient une activité de développement logiciel et de R&D significative et qu'ils ne se contentent pas d'une activité de service. Mais c'est le cas aujourd'hui de la plupart des éditeurs de type open source.
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