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Les partenaires universitaires du groupement d'intérêt scientifique grenoblois vont unir leurs efforts autour de projets innovants concernant les objets communicants.
L'union fait la force. Un adage qui se vérifie d'autant plus dans le domaine de la recherche. Et encore davantage sur des concepts aussi complexes et polymorphes que les objets communicants. C'est pourquoi, le 15 décembre dernier, afin de redonner du poids à l'université face à la puissante R&D de l'industrie, le CNRS, les universités Joseph Fourier, Pierre Mendès-France et Stendhal, ainsi que l'Institut national polytechnique de Grenoble (INPG) ont signé une convention pour mettre en place un groupement d'intérêt scientifique (GIS) grenoblois concernant les projets relatifs à ce thème.
Un sens commun à différents projets de recherche
' A Grenoble, nous nous sommes reconnus autour du terme d'objets communicants, rappelle Jean Caelen, directeur du laboratoire Clips (Communication langagière et interaction personne-système) au sein de l'Imag (Institut d'informatique et mathématiques appliquées de Grenoble). Nous devons désormais lui donner de la visibilité. C'est pourquoi le GIS Pegasus vise à créer une masse critique universitaire autour de ce concept. ' Il s'agit donc de réunir au sein des mêmes équipes, des compétences jusque-là réparties dans les différentes universités, afin d'accélérer la réalisation de projets idoines. La sélection de ces derniers est effectuée par un comité, composé des directeurs de la fédération Imag, de l'Elesa (fédération de recherche CNRS et INPG) et de la Maison des sciences humaines (MSH), ainsi que de Jean Caelen, Philippe Mallein du laboratoire Politiques publiques, actions politiques, territoires (Pacte), et Gérard Bailly, directeur adjoint d'Elesa. Un autre comité d'orientation sera bientôt mis en place, constitué d'industriels et de représentants des sciences humaines. Le financement est assuré par un programme pluriformation du ministère de la Recherche, qui encourage le rapprochement de différents établissements sur certains projets.
Des interfaces entre l'usager et les objets
L'objet communicant peut tout à fait appartenir au quotidien, mais on l'aura doté de capacités de perception de son environnement ou d'interaction avec d'autres objets, par exemple. Pegasus vise à concevoir et à évaluer les nouveaux systèmes d'interaction entre un usager, forcément nomade, et un système d'information, non pas classique mais constitué par ces objets. Dada des laboratoires grenoblois, de tels travaux nécessitent l'étude de ' la communication humaine verbale et non-verbale, de la conception et de l'évaluation d'interfaces intuitives, d'agents conversationnels et d'environnements communicants : usages, ergonomie et cognition appliqués à de tels objets, agents et environnements. 'Les compétences requises s'étendent donc des technologies de l'information et de communications jusqu'aux sciences humaines et sociales. ' Les équipes de Pegasus doivent être pluridisciplinaires et comprendre au moins une compétence en sciences humaines et sociales, insiste Jean Caelen. Nous allons d'ailleurs encourager ces dernières, plutôt dispersées en France, à s'intégrer dans nos problématiques de nouvelles technologies. '
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