' Pénurie de compétences, dites-vous ? '
' Selon l'étude de l'Apec sur les cadres en Europe, l'informatique est la fonction la moins soumise aux difficultés de recrutement '
Xavier Biseul, grand reporter à 01 InformatiqueHaut les c?"urs ! Activité cyclique par excellence, étroitement dépendante des investissements des entreprises, la fonction informatique est coutumière des montagnes russes. Aux embauches de masse succède généralement une explosion du nombre de demandeurs d'emploi. Les informaticiens qui ont un peu de bouteille ont appris à naviguer à vue sur ce marché de l'emploi houleux. En cette fin d'année, ils devront, une fois de plus, faire preuve de discernement alors que la conjoncture se fait hésitante.A l'approche de Noël, les SSII annoncent des emplois par milliers pour 2008. Des prévisionnels de recrutement qui rappellent les niveaux atteints au tournant des années 2000. Pour autant, les discours sur un début de pénurie sur fond d'offshore et d'immigration choisie laissent sceptique. S'il existe des tensions sur certains profils types, deux études viennent contredire un état de pénurie généralisée. L'Apec (Agence pour l'emploi des cadres), tout d'abord, qui a sondé des entreprises dans huit pays d'Europe. A la question ' dans quelles fonctions se posent des difficultés de recrutement ? ', l'informatique arrive dernière avec 10 % des réponses, bien loin derrière la production-exploitation (BTP, industrie, etc.) avec 46 % et le commercial-marketing (36 %).Dans sa dernière note trimestrielle, la Dares (Direction de la recherche, des études et des statistiques) évalue, pour sa part, le nombre de demandeurs d'emplois recensés en juin dernier à 35 545. Ce qui, rapporté aux 500 000 informaticiens recensés en France, conduit à un taux de chômage sectoriel de près de 7,1 %, bien loin des 2,1 % annoncés par Syntec Informatique sur le périmètre du logiciel et des services. Toujours selon la Dares, chaque informaticien demandeur d'emploi dispose de 0,84 offre. Ce ratio, offres sur demandes d'emploi, se situe dans la bonne moyenne, mais les jardiniers ou les électriciens ?" pour ne citer qu'eux ?" ont davantage de choix. Il cache, par ailleurs, des disparités importantes. Un ingénieur dispose en moyenne de 1,34 offre, mais le technicien de 0,57 seulement. Au-delà du niveau d'études, il conviendrait de prendre en compte l'âge, principal facteur discriminant, même s'il n'apparaît pas dans les offres. A cet égard, on ne peut que regretter que lamendement voté mi-novembre par le Sénat et instaurant un quota de 8 % de seniors par entreprise ait été supprimé.x.biseul@01informatique.presse.fr
Xavier Biseul, grand reporter à 01 InformatiqueHaut les c?"urs ! Activité cyclique par excellence, étroitement dépendante des investissements des entreprises, la fonction informatique est coutumière des montagnes russes. Aux embauches de masse succède généralement une explosion du nombre de demandeurs d'emploi. Les informaticiens qui ont un peu de bouteille ont appris à naviguer à vue sur ce marché de l'emploi houleux. En cette fin d'année, ils devront, une fois de plus, faire preuve de discernement alors que la conjoncture se fait hésitante.A l'approche de Noël, les SSII annoncent des emplois par milliers pour 2008. Des prévisionnels de recrutement qui rappellent les niveaux atteints au tournant des années 2000. Pour autant, les discours sur un début de pénurie sur fond d'offshore et d'immigration choisie laissent sceptique. S'il existe des tensions sur certains profils types, deux études viennent contredire un état de pénurie généralisée. L'Apec (Agence pour l'emploi des cadres), tout d'abord, qui a sondé des entreprises dans huit pays d'Europe. A la question ' dans quelles fonctions se posent des difficultés de recrutement ? ', l'informatique arrive dernière avec 10 % des réponses, bien loin derrière la production-exploitation (BTP, industrie, etc.) avec 46 % et le commercial-marketing (36 %).Dans sa dernière note trimestrielle, la Dares (Direction de la recherche, des études et des statistiques) évalue, pour sa part, le nombre de demandeurs d'emplois recensés en juin dernier à 35 545. Ce qui, rapporté aux 500 000 informaticiens recensés en France, conduit à un taux de chômage sectoriel de près de 7,1 %, bien loin des 2,1 % annoncés par Syntec Informatique sur le périmètre du logiciel et des services. Toujours selon la Dares, chaque informaticien demandeur d'emploi dispose de 0,84 offre. Ce ratio, offres sur demandes d'emploi, se situe dans la bonne moyenne, mais les jardiniers ou les électriciens ?" pour ne citer qu'eux ?" ont davantage de choix. Il cache, par ailleurs, des disparités importantes. Un ingénieur dispose en moyenne de 1,34 offre, mais le technicien de 0,57 seulement. Au-delà du niveau d'études, il conviendrait de prendre en compte l'âge, principal facteur discriminant, même s'il n'apparaît pas dans les offres. A cet égard, on ne peut que regretter que lamendement voté mi-novembre par le Sénat et instaurant un quota de 8 % de seniors par entreprise ait été supprimé.x.biseul@01informatique.presse.fr
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