' Pénurie ' de compétences : entre chômage et immigration
Revenons sur la décision contestable de l'ex-ministre du Travail d'intégrer certaines tâches de l'informatique à la liste des métiers ouverts aux ressortissants des pays d'Europe de l'Est. Tout d'abord, cette liste fort ' technocratique ' prête à confusion. La fonction de chef de projet s'obtient surtout par promotion et sa composante ' culture et communication ' prime. Il est à la fois irréaliste et indécent de vouloir recruter des chefs de projet à l'étranger, quand on pourrait confier cette responsabilité à un grand nombre de professionnels expérimentés, en poste ou au chômage. Même idée pour ' l'informaticien expert ', d'autant que le métier n'existe pas en tant que tel ! Que recouvre l'expertise ? Et que dire de ' l'organisateur informaticien ' ? Ensuite, nous remettons partiellement en cause les raisons mêmes de cette décision. A savoir, le surnombre d'offres d'emploi par rapport à celui des candidats. Outre que ce fait n'est pas toujours vérifié pour les postes ci-dessus, chacun sait que cela n'a aucun sens dans l'informatique. Le secteur est connu pour publier de nombreuses annonces fictives, et quand elles ne le sont pas, beaucoup de recrutements se voient abandonner en cours de route ?" en cas, entre autres, d'appel d'offres perdu.Quant aux difficultés de recrutements évoqués (enquête BMO Unedic 2007), rappelons que les disparités demeurent très importantes selon la région, l'âge, le diplôme, mais aussi la qualification, les compétences ou encore l'ancienneté au chômage. La France compte plus de 25 000 demandeurs d'emploi en informatique et certains ne parviennent toujours pas à retrouver un poste correspondant à leur qualification dans leur bassin demploi ou ailleurs. Nous leur demandons de se manifester !(*)Forum du Munci
http://forums.munci.org(*) www.munci.org/article1119.html
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