Pieds et poings déliés
Augmentation des coûts, besoin accru de compétitivité, pénurie de compétences, développement à l'international… Les entreprises vont encore accroître le recours à l'externalisation de tout ou partie de leur système d'information. Mais plus à n'importe quel prix. Mieux identifiés, les demandes des sociétés, les variations ou les pics d'activité sont définis sur des périmètres précis. On parle couramment d'unités d'œuvre, voire plus rarement d'unités métier telles que les fiches de paie dans le domaine RH ou les tickets de caisse dans l'univers de la grande distribution (lire p. 21). A la SSII de proposer des clauses contractuelles de variabilité financière plus souples. La flexibilité s'est ainsi, en quelques années, définitivement invitée dans les contrats d'infogérance. Délais raccourcis entre chaque renégociation de contrat, garanties de gains de productivité, clauses de benchmarking, conditions de sorties moins contraignantes figurent désormais noir sur blanc dans les contrats. Dénouant les liens d'engagement qui les retenaient parfois sur de longues périodes avec leurs prestataires, les entreprises qui ont choisi l'infogérance se sentent plus agiles. Maîtrisant leurs coûts et capables d'agir sur plusieurs leviers, les DSI s'estiment alors mieux armés, notamment quand le climat budgétaire se tend. Forts de ces bonnes pratiques, certains reproduisent ce schéma en interne et s'instituent comme d'authentiques prestataires de services auprès de leurs directions métier. Un mouvement qui s'intensifie et qui pourrait enfin donner naissance à un modèle de facturation à la demande, où l'entreprise ne paiera plus que les ressources IT consommées.
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