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Le plan de reprise d'activité aboutit à la mise en place d'une solution de secours en cas de désastre. Les applications doivent redémarrer avec leurs données à jour en un temps préalablement défini.
' Le PRA idéal, c'est d'avoir un RTO nul et un RPO proche de zéro. ' Si vous ne comprenez rien à cette phrase, c'est que vous n'êtes pas familiarisé avec les plans de secours. Le
plan de reprise d'activité, ou PRA, s'avère pourtant lucratif pour les éditeurs, constructeurs, et SSII. En témoigne l'avalanche de messages reçus à la rédaction émanant des sociétés de conseil, qui sont toutes, semble-t-il, positionnées sur le
créneau, et assurent que le nombre de leurs clients est en croissance exponentielle. Et pour cause : le PRA est une problématique en vogue, indispensable. Qui reste, cependant, complexe à décoder. Sa définition change selon l'interlocuteur.
Pire : selon les moyens et les métiers de l'entreprise, les solutions mises en place différeront. Enfin, parce que ce secteur était jusqu'il y a peu encore balbutiant, les précurseurs n'ont pas tous appliqué la même méthode. Certains ont mis en
place le PRA avant le PCA (plan de continuité d'activité, plus global), d'autres le considèrent comme une brique essentielle de leur PCA. Enfin, les technologies ont considérablement évolué ces derniers mois. Mais, opérer un choix parmi les
solutions existantes est un vrai casse-tête pour les entreprises, tant elles sont nombreuses et diverses. Au final, l'objectif est toujours le même : se doter de moyens de disposer à nouveau et rapidement d'applications opérationnelles, de
locaux, et de personnel après un désastre.
Plusieurs techniques pour un même but
' Le PRA aboutit finalement à une composition de plates-formes serveurs et de stockage. Mais chaque mise en ?"uvre est différente ', confirme Gilles Campardon, consultant
avant-vente des solutions techniques chez Dell. Le PRA - ou, pour certains, le PSI (plan de secours informatique) - concerne avant tout la sauvegarde des données de l'entreprise, des applications métier, et la réplication à distance. Et cela que ce
soit avec des technologies de clusters ou de virtualisation. Espacé de quelques mètres ou quelques kilomètres, voire de quelques centaines de kilomètres, le site distant est une sorte de réplique du site d'origine, qui permet de redémarrer son
activité. Il peut être relié via de la fibre ou par IP. En pratique, plus les temps de rétablissement garantis sont courts, plus la stratégie est coûteuse. Il faut donc choisir celle offrant le meilleur équilibre entre le coût et la rapidité de
reprise. La distance est cruciale, mais elle pèse sur la facture. Certaines entreprises ont choisi d'installer leur site de secours à une centaine de kilomètres du siège. D'autres vont jusqu'à changer de pays, voire d'hémisphère.
Réplication synchrone ou différée : question de coût
La plupart du temps, les sites de secours sont une salle blanche, et définis comme chauds ou froids. Dans le premier cas, les serveurs du site de secours fonctionnent en permanence, et servent, le cas échéant, à accueillir le
personnel du site central. Il s'agit d'un site miroir toujours actif, et qui favorise la reprise immédiate de l'activité de l'entreprise après un sinistre (RTO, ou Recovery Time Objective à zéro). Parfois, une dimension de haute disponibilité lui
est ajoutée, avec redondance du matériel, équilibrage de charge des serveurs, et réplication des données à chaud. ' Il faut distinguer la réplication synchrone et la réplication asynchrone - l'une répliquant les données en
parallèle du site source, et l'autre en différé ', souligne Lionel Cavallière, directeur marketing chez EMC. La réplication synchrone fournit un niveau de disponibilité supplémentaire, mais elle est plus chère. De même, la
sauvegarde des données peut, à un à instant t, devenir continue - une approche très en vogue.Le site froid est, quant à lui, souvent destiné à un autre usage, et susceptible de servir de salle d'accueil pour redémarrer l'activité. ' Aujourd'hui, les technologies disponibles impliquent une
orientation vers toujours plus de chaud. Le plan de secours s'apparente de plus en plus à un plan de continuité d'activité ', conclut Frédéric Goux, directeur technique chez Solucom.
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