Platform as a Service (Paas)

Le Platform as a Service (Paas), ou ressources techniques à la demande, sert à exécuter depuis le web une application métier conçue à façon, sans pour autant devoir acheter, configurer ni maintenir les infrastructures techniques sous-jacentes.

Le Paas sert à concevoir et à exécuter des applications sur des infrastructures mutualisées.
Les gains
1. Une technologie moins chère. Comme pour toutes les offres cloud, l’entreprise qui choisit le mode Paas n’est facturée qu’en fonction des ressources qu’elle consomme. Non pas selon la quantité réservée – comme c’est le cas pour les serveurs en ligne (Iaas) –, ni d’après le nombre d’utilisateurs référencés – la règle pour les applications hébergées (Saas) –, mais suivant le temps d’utilisation effective.
2. Peu de maintenance technique. Dans le cas du Paas, une application s’exécute directement au-dessus de l’infrastructure du fournisseur (Google, Microsoft, Salesforce, Openstack…). Déployer, configurer, mettre à jour un serveur virtuel, un système Windows ou Linux, ou encore une pile de logiciels tiers (serveurs Java, SQL…) n’est plus nécessaire. La maintenance n’est à opérer que sur l’application.
3. Des bénéfices commerciaux. Héberger une application chez un fournisseur de plate-forme la fait apparaître dans le catalogue en ligne de celui-ci, ce qui a l’avantage de toucher de nouveaux prospects.
4. Une montée en charge illimitée. Avec ce mode, connecter davantage d’utilisateurs s’effectue de manière naturelle, contrairement à ce qui se passe pour une application en ligne sur serveurs virtuels. Dans ce dernier cas, la montée en charge se traduit par la multiplication des serveurs virtuels, laquelle peut se heurter à des problèmes de cohérence des données entre les serveurs, ou encore à la limite du nombre de machines contractuellement permis.
Les limites
1. Le redéveloppement des applications. Celles conçues pour Windows ou Linux ne fonctionneront pas sur les plates-formes Paas de Google, de Salesforce ou d’Openstack. Même si ces dernières supportent les langages comme Java ou PHP, elles utilisent des fonctions qui leur sont propres. Seul Microsoft Azure sait exécuter les applications programmées pour Windows, moyennant une conversion automatisée.
2. Une forte dépendance technologique. Une application développée pour un Paas donné ne fonctionnera sur aucun autre. Par conséquent, si l’on souhaite un jour changer d’hébergeur, pour des questions de tarif, par exemple, il faudra là aussi réécrire intégralement l’application.
3. Une facturation confiée à un tiers. Si l’entreprise utilise une plate-forme en ligne chez Microsoft, Salesforce ou Google pour héberger une application et qu’elle compte la commercialiser en mode Saas, elle est obligée d’en confier la facturation à son hébergeur. Cette règle peut aussi s’appliquer aux indépendants qui proposent une offre basée sur Openstack.
4. Restrictions de la plate-forme sous-jacente. Chaque Paas a fait ses propres choix techniques. Il n’est pas possible de remplacer un système de base de données par un autre. Sur Azure, ce sera SQL Server. Sur Salesforce, la base de données n’est même pas relationnelle. Par ailleurs, les applications Saas s’intègrent pour l’heure très difficilement aux tableaux de bord tiers, comme ceux des ERP du marché.
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