Plénière #7 ? Numérique : la jeune génération d'entrepreneurs incarne l'optimisme français

Vendredi 13 avril 2012 – 16h45. Les raisons d’être optimiste ! C’est sur cette note positive que s’est clôturée la deuxième journée de l’IT for Business Forum, qui se tient cette année du 12 au 14 avril à Deauville. « Peu de secteurs peuvent se targuer de porter autant de promesses en terme d’innovations que le numérique », a clamé sans détours Denis Gaultier, Directeur Général associé de La Galerie Idéale et Secrétaire Général de l’Association Française des Établissements de Paiement et de Monnaie Electronique (AFEPAME). Il a beaucoup été question des réseaux pendant ces deux premiers jours. Et pour cause, « les réseaux sociaux sont un formidable vecteur d’innovation », a dit Gilles Rigal, Directeur associé d’Apax Partners.
« J’ai rencontré plusieurs jeunes entrepreneurs aujourd’hui, a confié Patrick Bertrand, Directeur Général de CEGID et Président de l’AFDEL. L’entrepreneuriat est synonyme d’espoir, et un entrepreneur est par définition optimiste ! » Un sondage en direct a été soumis à la salle pour demander aux décideurs présents s’ils étaient optimistes sur le développement de leur activité. Résultat : plus de 60% d’entre eux ont répondu par l’affirmative.
Les jeunes générations expriment un fort désir d’entreprendre
Éric Boustouller, Président de Microsoft France et Vice-Président de Microsoft International, a tenu à rappeler que « le numérique avait créé 700 000 emplois ces dernières années. » Il a insisté sur les résultats d’une étude de 2010 portant sur les choix d’orientation professionnelle des étudiants en école d’ingénieurs et de commerce. Les résultats sont éloquents : 30% d’entre eux expriment le désir de devenir entrepreneurs.
L’investisseur qu’est Gilles Rigal voit passer de très beaux dossiers actuellement, « ce qui n’était pas le cas il y a trois ans. » Et cela, avec des projets fondés sur de vraies innovations technologiques. Sur ce point, Patrick Bertrand a précisé que « l’innovation n’était pas seulement d’ordre technologique. Les projets numériques innovants aujourd’hui sont le fruit de la combinaison de plusieurs compétences, la technologie, le design, l’ergonomie, les sciences cognitives. » Et d’ajouter : « Il faut absolument que les jeunes répondant à ces différents profils apprennent à travailler ensemble. »
Tout le monde s’accorde pour dire que les réseaux sociaux alliés à l’explosion des terminaux mobiles connectés vont susciter de nombreuses innovations de rupture. A commencer par Denis Gaultier : « En 1997, l’arrivée d’internet a chamboulé les modèles d’organisation de l’activité des entreprises. On assiste aujourd’hui au même phénomène avec la percée des réseaux sociaux. »
« Le coût de la recherche en France est le plus bas au monde »
Et, à ce titre, Éric Boustouller voit dans le renouvellement démographique, avec la fameuse culture Y, « un accélérateur de l’innovation dans les usages » des jeunes générations bien sûr, mais aussi des moins jeunes. « Le numérique est vraiment un vecteur de communication transgénérationnelle et transculturelle », de l’avis de Patrick Bertrand.
Avec 0,5% point de croissance, l’industrie numérique française a une marge de progression, et a toutes les raisons d’espérer. Avec le crédit impôt recherche, « le coût de la recherche en France est le plus bas au monde », a dit Patrick Bertrand. Mais tous les intervenants, comme ceux présents à la première plénière jeudi matin consacrée à la politique du numérique en Hexagone, en appellent tous à la pitié de l’Etat. De grâce, « nous demandons surtout un cadre réglementaire stable ! »
Patrick Bertrand a en outre voulu signaler que la France est régulièrement pointée pour l’insuffisance de ses financements du numérique. Et qu’une hausse de l’investissement public dans les PME françaises serait une bonne chose. Référence au serpent de mer du Small Business Act à la Française.
Pour finir et illustrer que le succès d’une aventure entrepreneuriale, Eric Boustouller a donné l’exemple de l’entreprise Critéo, « qui n’existait pas il y a cinq ans et qui réalise aujourd’hui un chiffre d’affaires de 250 millions d’euros. » Pour devenir un champion sur son marché, il faut penser international d’emblée. Et sans cesse se remettre en question, comme l’a professé Denis Gaultier : « détruisons-nous pour nous réinventer. »
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