Point de vue
Une syndicaliste professionnelle et le directeur du master professionnel Miage de Paris-V nous donnent leur avis sur les candidats à la VAE.
... d'un syndicat professionnel
Marie-Anne Boyer-Maillard, déléguée formation de de Syntec InformatiqueElle est responsable de la promotion de la VAE auprès des entreprises membres.
' La VAE résulte le plus souvent d'une démarche individuelle du salarié '
' Il est très difficile d'obtenir des chiffres précis : l'information ne remonte pas aux services RH ni à leur management. Cependant, l'informatique semble être le secteur le plus demandé pour la VAE après la finance et la comptabilité. On peut aussi noter que les jurys sélectionnent souvent les dossiers dans l'optique de délivrer des validations totales. Et donc sans préconiser de formation complémentaire. '
' Officiellement, un diplôme VAE a la même valeur qu'un diplôme classique '
' En pratique, cela dépend des a priori et de la sensibilisation des recruteurs à la VAE. Dans les universités, les processus sont aujourd'hui rodés. Même s'ils ne sont pas harmonisés. Et il existe un vrai réseau, du DUT au Master. Les grandes écoles semblent moins avancées. '
... d'un syndicat professionnel
Alain Seigneur, directeur du Master professionnel Miage de l'UFR MI de Paris-VCe responsable Miage examine les dossiers VAE reçus et participe au jury de validation.
' Les informaticiens qui postulent veulent obtenir un bac + 5 '
' Ils cherchent aussi à faire valider leurs compétences en gestion de projet. En général, ils travaillent depuis plus de dix ans. Après entretiens, nous retenons environ un dossier sur deux. Trop souvent, les candidats décrivent leurs expériences en entreprise sans suffisamment détailler leur contribution. '
' Obtenir une validation totale de notre Miage me semble difficile '
' En effet, les candidats manquent de compétences sur des technologies récentes, comme Java, ou en conduite du changement. Jusqu'ici, nos candidats VAE n'ont obtenu qu'une validation partielle. Et ils ont dû suivre des cours pendant près d'un an pour aboutir à une validation totale. Cela oblige les salariés à arrêter leur activité professionnelle pendant un an. Des solutions plus adaptées sont en cours délaboration. '
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