Polémique autour de l'e-commerce français

Pour un cabinet d'analyse international, les Français sont en retard en matière de commerce en ligne. Pas du tout, répond la Fédération de l'e-commerce et de la vente à distance, chiffres à l'appui.
Face à un verre rempli à mi-hauteur, on peut le voir à moitié vide ou à moitié plein. Selon un sondage publié par le cabinet d’analyses Boston Consulting Group ce 6 février 2014, les Français se montrent plus hésitants que les autres Européens à faire leurs achats en ligne.
Pour le cabinet, l'achat en ligne, bien que progressant régulièrement depuis plusieurs années, reste encore majoritairement à la traîne en France si on le compare à ce qu'il représente dans les autres pays d'Europe. L'étude montre notamment que les ventes en ligne ne représenteront en France que 6,7 % des ventes totales de détail d'ici 2016, alors qu'elles devraient atteindre les 8 % en Italie, 11,7 % en Allemagne et 23 % au Royaume-Uni.
Une analyse que réfute la Fédération de l’e-commerce et de la vente à distance (Fevad). Selon l’organisme, « l’e-commerce se porte très bien en France et représente déjà 7 % des ventes totales de détail. Nous sommes 6e au niveau mondial et 3e en Europe derrière la Grande-Bretagne et l’Allemagne. »

Pour le Boston Consulting Group, ce retard de la France en matière de consommation en ligne se retrouve également sur les nouveaux outils numériques : seuls 12 % des Français déclarent utiliser régulièrement leur smartphone pour faire du shopping, contre 17 % des Italiens, 20 % des Allemands et des Anglais et 26 % des Espagnols. Même constat pour la tablette qui n'est utilisée pour les achats que par 8 % des Français, contre 12% des Italiens, Allemands et Espagnols, et 17 % des Anglais.
Là encore, la Fevad a d’autres chiffres. Dans son baromètre sur les perspectives d’achat sur Internet fixe et mobile pour 2014, l’organisme souligne la montée en puissance des outils mobiles : 19 % des internautes français prévoient de l’utiliser en 2014 pour faire des achats en ligne contre 12 % en 2013 et 15 % d’entre eux pourraient effectuer leur shopping depuis un smartphone.
Alors les Français, en retard ou pas en matière d’e-commerce ? Le débat est ouvert !