Portrait d'une nouvelle génération de jeunes pousses
L'APCE (Agence pour la création d'entreprise) a étudié une centaine de start-up fondées il y a trois ans. Bilan.
Le panorama effectué par l'Agence pour la création d'entreprise (
APCE) compare les conditions dans lesquelles ont été fondées une centaine de start-up il y a un peu plus de trois ans avec leur situation actuelle.Premier constat : 55 % des " entreprenautes " ont utilisé leurs propres économies pour démarrer leur activité. Selon l'étude, les créateurs de start-up font principalement confiance à eux-mêmes et à leurs proches ?"
famille et amis ?", ce que l'on regroupe sous le terme de " Love money ".Les entreprenautes ne paraissent faire appel aux établissements bancaires qu'" à reculons " et se plaignent d'entretenir avec eux des relations délicates.Les fonds disponibles influent sur le choix de la raison sociale de l'entreprise. En effet, pour une société à responsabilité limitée (SARL), l'investissement minimum n'est que de 50 000 francs, pour 250 000 francs dans le cas d'une
société anonyme (SA). Il est donc logique que plus de 72 % des créateurs de start-up choisissent au départ la première structure juridique contre 28% pour la seconde. Plus tard, les entreprenautes tendent à transformer leur start-up en SA, structure
juridique plus apte, selon l'APCE, à soutenir la croissance.Le statut de SARL n'empêche pas une grande partie des entreprenautes de lever ou d'apporter un capital de départ beaucoup plus important : de 0,2 million à 1 million de francs dans 37 % des cas. Trois ans après, seules 14,6 % des
start-up restent ont toujours un capital de 50 000 francs, contre 43,9 % pour lesquels il est compris entre 0,2 million et 1 million.L' étude (
téléchargeable sur le site de l'agence) souligne une autre caractéristique : l'augmentation rapide du chiffre d'affaires. En moins de quatre années d'existence, les entreprises
interrogées sont 60 % à atteindre un chiffre d'affaires de 1 million à 10 millions de francs, et 16 % parviennent même à dépasser les 10 millions de francs.Enfin, contrairement aux clichés, les nouvelles entreprises ne sont pas des gouffres financiers. Après trois ans, le résultat net de ces petits monstres de croissance arrive à l'équilibre dans 35 % des cas. Seules 8 % d'entre elles
affichent à ce jour un bilan négatif.A une exception près, aucune des entreprises interrogées n'est présente en Bourse, mais plus de la moitié y réfléchit. Pour l'APCE, la rapidité et la naturel avec laquelle la question d'une introduction en Bourse se pose est une
singularité des entreprises de la nouvelle économie.
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