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Le dernier trimestre est généralement l'époque de l'entretien de fin d'année et de l'évaluation par la hiérarchie. Un échange qui débouche sur l'élaboration par le n +1 d'un formulaire dont une copie parviendra à la direction des ressources humaines. Mais pour les DSI d'entreprise ? grande ou moyenne ? qui siègent ou participent au comité de direction, il s'agit plutôt d'effectuer des points d'étape réguliers avec leur hiérarchie et leurs pairs. Et ceux qui auront bien compris les enjeux de leur direction générale seront plus aisément proactifs et force de proposition pour optimiser l'efficacité du ou des systèmes d'information (SI) dans un environnement concurrentiel toujours plus féroce.Chaque mois, Michel Foulon, qui est rattaché à la directrice générale exécutive de La Poste Courrier, a un entretien d'une heure et demie à deux heures avec sa patronne sur la vie de la DSI. Il s'agit d'une revue complète sur ses activités, ses projets, les ressources et la production.
Une présentation soigneusement préparée
“ Même si cet échange se déroule dans un cadre informel, il s'appuie sur une présentation soigneusement préparée, précise Michel Foulon. Le rendez-vous repose également sur la continuité des actions, par rapport aux mois précédents et dans l'ordre des indicateurs passés en revue. ” Le DSI fait par ailleurs partie des instances stratégiques de La Poste Courrier. Tous les mois, il rencontre aussi individuellement les patrons des métiers, pour réaliser un point sur l'exécution détaillée des programmes.L'organisation est la même au sein de la Brinks. C'est dans le cadre du comité de direction qui se réunit tous les mois que les chantiers de la DSI sont analysés plus en détail, mais pas seulement. Cet examen a, en effet, surtout lieu lors des comités projets se tenant tous les quinze jours avec la direction générale et les directeurs métier. “ En fin d'année, une formalisation de l'entretien avec la hiérarchie existe bien. Mais, en réalité, pour un directeur qui participe au comité de direction, l'évaluation s'effectue presque au quotidien ”, souligne Vincent Lauriat. Ce dernier gère la DSI de la filiale française du transporteur de fonds sous la houlette de l'un des deux directeurs généraux adjoints.
La capacité du DSI à innover est devenue très importante
Pour Michel Foulon, trois facteurs clés sont essentiels à la réussite dans sa fonction de DSI. D'abord, la capacité à comprendre la stratégie et à démontrer que les budgets informatiques sont bien alignés. Vient ensuite la qualité des SI, qui doivent atteindre le zéro défaut. “ La capacité à innover et à proposer des nouveaux usages des technologies de l'information et de la communication a pris de plus en plus d'importance ”, note Michel Foulon.De son côté, Vincent Lauriat est aussi évalué sur sa capacité à accompagner le business au quotidien, à respecter les budgets, les délais et les engagements pris, mais aussi sur sa personnalité, sa façon de gérer l'équipe ainsi que l'épanouissement de ses collaborateurs. Ces points font l'objet de deux entretiens qui se terminent par la remise au directeur général adjoint de deux formulaires. “ Celui relatif aux souhaits de développement personnel et de formation a d'abord lieu à son bureau afin de remplir le questionnaire, et peut se poursuivre au restaurant ”, note le DSI. L'entretien portant sur le bilan (réalisation des objectifs attachés à chacun des projets) se tient plutôt en début d'année.
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