Pourquoi Axians ne lance pas de services Centrex IP

Confronté à la demande de services externalisés, l'intégrateur renonce au Centrex IP. Il réfléchit à une offre de PBX-IP hébergé en plus de ses services de PBX?"IP téléadministré.

' Le modèle de l'intégrateur privé n'est pas mort ', clame Axians. Comme ses rivaux, la filiale de Vinci est attaquée sur son c?"ur d'activité par les services de Centrex IP. Émanant à la fois de France Télécom et de moult opérateurs et FAI alternatifs comme B3G Telecom, IC Télécom, Direct Centrex, PacWan ou Ipnotic telecom, ces services prennent en charge la téléphonie privée d'entreprise en mutualisant une plate-forme hébergée (le commutateur logiciel) en charge des fonctions du PBX-IP. Les entreprises lui sont reliées par un lien IP en ADSL ou SDSL. PME, grands comptes multisites et TPE sont visés, le c?"ur de cible se situant entre vingt-cinq et soixante postes. Après avoir envisagé de revendre des services Centrex IP en marque blanche d'origine B3G, Axians y a finalement renoncé. Conservatisme ou pusillanimité ? L'intégrateur argumente son choix. ' Axians a trois raisons pour ne pas se lancer à ce jour ', explique Cécile Jac, responsable marketing voix et données d'Axians.

Trois raisons de renoncer

Tout en reconnaissant certaines vertus à ces services, telles l'évolutivité ou la facture tout-en-un, l'intégrateur estime que leur potentiel de marché est aujourd'hui limité. En outre, le bénéfice pour le client serait mineur, Cécile Jac dénonçant même une perte de fonction par rapport à un PBX-IP. Enfin, le modèle économique n'était pas viable, alors même que la marge dégagée en intégration de réseaux se contracte. Confronté à la demande en téléphonie externalisée, Axians propose déjà un service de PBX-IP (tout comme Cisco Systems, et bientôt Aastra Telecom et Alcatel) administré à distance, ciblé sur les moyennes et grandes entreprises. Il a aussi engagé une réflexion sur la fourniture de services de PBX-IP hébergés dans des locaux techniques (éventuellement ceux d'un prestataire).

Un marché qui décolle

Même s'il est encore délicat d'évaluer un marché comme celui du Centrex IP, Axians donne sa propre estimation : deux millions de lignes de postes (IP et non-IP). 1 % des PBX a été remplacé en 2005. En 2008, ce pourcentage pourrait atteindre 8 %, ce qui deviendrait significatif. Lintégrateur estime que la taille moyenne de chaque affaire conclue en 2005 en Centrex IP se situait à vingt-cinq lignes de postes, le rythme de ces affaires étant de cent par mois.