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Les informaticiens se forment de plus en plus, mais ils attendent encore trop que les propositions viennent de l'entreprise. Les dispositifs de formation continue sont pourtant nombreux ; les connaître est un bon début pour négocier avec un service RH débordé ou un manager un peu réticent.
Adeptes de l'autoformation, les informaticiens ont une forte tendance à aller se former dans les organismes spécialisés. Ainsi, l'Association pour l'emploi des cadres (Apec) estime qu'en 2007, 54 % des cadres en informatique ont bénéficié d'au moins une session de formation, contre seulement 38 % en 2003. Mais pour augmenter ses chances d'obtenir une formation, mieux vaut la réclamer…Les informaticiens l'ont compris puisque 53 % d'entre eux ont déclaré en avoir demandé au moins une en 2007, soit 14 points de plus qu'en 2003.L'entretien professionnel est propice pour aborder le sujet avec son supérieur. C'est l'occasion de voir avec lui comment faire évoluer ses compétences et le parcours de formation à mettre en place pour y parvenir. La convention Syntec Informatique prévoit que cet entretien doit avoir lieu au minimum tous les deux ans, et qu'il peut être organisé à la demande du salarié. Mais, les services ressources humaines (RH) des entreprises n'ont pas toujours le temps de se pencher sur tous les besoins et d'étudier les dispositifs autres que le traditionnel plan de formation. A cette méconnaissance s'ajoutent les réticences de certains managers. Ces derniers, manquant d'effectifs, préfèrent avoir leur collaborateur sous la main ou craignent qu'ensuite il aille monnayer ses compétences à la concurrence.
Une palette de dispositifs, parfois méconnus
Mieux vaut donc travailler son dossier en amont et affûter ses arguments. La réforme de la formation professionnelle, entrée en vigueur en 2004, est une bonne source d'inspiration. Conçue pour que le salarié devienne acteur de son parcours professionnel, elle a ajouté de nouveaux dispositifs à ceux existants. Revers de la médaille : elle constitue un maquis difficile à maîtriser…
“ Les salariés et certains services RH ont un niveau de culture générale insuffisant sur les dispositifs de formation tels le DIF, la VAE, les périodes de professionnalisation, etc. ”, regrette Jean-Marie Bastiani, responsable de la gamme de formation en informatique au Cesi. Dommage, car selon sa situation, certains de ces dispositifs peuvent s'avérer intéressants. Le plus médiatisé et celui auquel tout le monde peu prétendre, c'est le droit individuel à la formation (DIF), qui alloue à chaque salarié, tous les ans, un crédit d'heure de formation. Il contourne ainsi le problème du plan de formation, sorte de pot commun dont certains salariés profitent plus que d'autres. Pour les autodidactes, qui souhaitent faire sanctionner leur expérience par un diplôme sans retourner en formation, la validation des acquis de l'expérience (VAE) est la formule la mieux adaptée. La période de professionnalisation, qui donne accès à des formations de 100 à 600 heures, est là pour aider les informaticiens dont le poste peut être menacé (technologie obsolète, disparition d'un produit…) à évoluer pour maintenir son emploi. Enfin, le bilan de compétences, et parfois ensuite, le congé individuel de formation (CIF) sont là pour faire le point sur sa carrière et si besoin effectuer une formation pour se réorienter. Dans peu de mois, une réforme de la formation professionnelle, initiée par le gouvernement, va tenter de rendre ces dispositifs plus accessibles, plus faciles d'utilisation. L'offre ainsi mise à la disposition des RH et des salariés est donc importante, encore faut-il l'apprivoiser…
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