Principe de précaution
Gérer un risque, c'est effectuer une mesure entre la probabilité et l'impact. Problème dans le cas d'un système d'information, la mesure de la probabilité. À la lecture de notre dossier sur les plans de reprise d'activité, tout directeur informatique normalement constitué ne peut avoir qu'une réaction : la terreur. En réalisant une matrice des risques et de leurs probabilités, depuis l'absence de n employés, jusqu'à une pandémie de grippe aviaire, en passant par une grève, le vertige saisit toute personne avisée. L'éventail des causes possibles d'un arrêt de production du SI, des plus banales (panne réseau, serveur, défaut d'énergie...) aux plus improbables, mais de possibilité non nulle, (mise en quarantaine, sabotage, attentats), suscite de facto une montée d'adrénaline. Réaliser que, par nature, l'environnement (interne et externe) de toute entreprise peut devenir hostile à votre activité devrait inviter tout responsable, du PDG au DI, au principe de précaution. Reste à prendre les bonnes décisions en fonction de la seconde variable : l'impact. Là aussi, la prise de conscience sur les répercussions d'un arrêt du SI donne une certaine idée de l'abîme d'angoisse dans laquelle il est facile de sombrer. Dans de nombreux cas, il est question de survie. Reste à dégager les 2 % du budget informatique (en moyenne selon Gartner) pour mener à bien un plan de reprise d'activité. Un projet là aussi aux nombreux aléas, techniques, humains, et financiers. Autant d'obstacles qui expliquent que peu dentreprises ont abordé le problème. Mais, soyons optimistes, depuis dix ans, la presse spécialisée sensibilise les PME aux bienfaits de sauvegarder leurs données critiques. Une précaution désormais ancrée dans les m?"urs. Faudra-t-il attendre dix ans pour que les plans de reprise sur incident soient systématisés ?
http://clubdi.blog.01net.comrédacteur en chef de Décision Informatique.
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