Protectionnisme anti-offshore aux États-Unis : le Sénat américain restreint l'embauche d'immigrés qualifiés
Priorité aux travailleurs américains ! Alors que le secteur high-tech a supprimé quelque 200 000 postes en quatre mois, les Etats-Unis sont tentés par la préférence nationale. Le Sénat a approuvé un amendement imposant des restrictions à l'embauche de titulaires de visas H-1B pour les banques renflouées par l'argent de l'Etat. Cet amendement cible implicitement l'armada d'informaticiens indiens qui bénéficient de ce visa temporaire délivré pour une période de trois ans. Dans le classement des plus gros consommateurs de H-1B, figurent en bonne place Tata, Cognizant, Infosys ou Wipro. Des SSII indiennes déjà malmenées par la crise. A l'origine de ce texte, on trouve le sénateur républicain Charles Grassley. Ce dernier s'est illustré en demandant à Steve Ballmer, PDG de Microsoft, que les 5 000 suppressions de postes récemment annoncées par l'éditeur ne concernent que les travailleurs immigrés. Un an plus tôt, Bill Gates avait plaidé pour un élargissement du nombre de visas H1-B, jugeant le quota de 65 000 par an nettement insuffisant.
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