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Formés dans les années 1980, titulaires d'un BTS ou d'un DUT, ils sont sur la touche. Pour ces informaticiens quadragénaires, le réseau reste le meilleur moyen de sortir de l'impasse.
Ils ont la quarantaine. A l'issue de leur diplôme bac +2 en informatique de gestion ou industrielle ?" BTS ou DUT ?", ils ont sillonné le secteur informatique en tous sens depuis une vingtaine d'années,
cumulant des expériences sur les technologies et les domaines fonctionnels les plus variés.Pour la plupart, ils ont gravi les échelons sur le plan hiérarchique ainsi que sur celui des compétences. Avec un niveau de rémunération très raisonnable, ils devraient donc figurer en haut de la liste des chasseurs de têtes en ces
temps de ' pénurie ' dans le secteur informatique.Premières victimes de la crise de ce début de siècle, ce sont encore eux qui peinent le plus à retrouver un job, maintenant que tout va mieux. La raison est double : l'âge et le diplôme constituent des obstacles majeurs, voire
insurmontables.Absents ou presque des offres d'emploi, difficilement repérables dans les statistiques, ils ont pourtant constitué les armées de jeunes informaticiens des années 1980, époque où le parcours en école d'ingénieurs était beaucoup
plus rare. ' Je voulais faire de l'informatique et, à ce moment-là, le BTS ou l'IUT étaient les voies normales pour y parvenir ', raconte ainsi notre témoin, Jeanne Salenbier.
Il faut forcer les portes
Pourtant, l'histoire n'est pas si simple. Car si la quasi-totalité des offres d'emploi mentionnent un niveau bac +5 minimum obligatoire, la réalité est autre. Nombre de SSII recherchent en effet des développeurs et des analystes
formés en BTS ou en IUT. Mais ne l'écrivent pas. Question d'image !Or les centres de services créés en province ces dernières années sont gourmands de ces techniciens de bon niveau et moins chers que les ingénieurs. Sans compter les centres d'appels ou les plates-formes de télémaintenance
d'infrastructures, etc.Pourtant, le syndrome demeure : les offres d'emploi ne mentionnent ces profils que rarement. De quoi décourager les meilleurs. Que faire alors pour surmonter l'obstacle ? Comment distinguer les entreprises qui, en réalité,
acceptent, voire préfèrent, recruter des bac +2, et peut-être des quadras, malgré leurs offres d'emploi ronflantes ?
L'atout des compétences mainframe
La piste efficace, en premier lieu : le réseau. Anciens collègues surtout, amis, famille... ce sont les relations qui aident à sortir de l'impasse, actuellement, pour ces types de profils. Mais aussi la candidature spontanée
auprès d'entreprises choisies avec soin.Pour les détecter, il faut accepter de mettre l'accent sur les compétences dont ces ' anciens ' ont souvent le plus honte : les mainframes. Car les jeunes diplômés ne suivent
quasiment plus d'enseignements liés aux ' anciennes ' technologies, matières qui ont été tout simplement supprimées des cursus de nombreuses écoles d'ingénieurs.Et comme les besoins les plus importants dans ces technologies résident dans les secteurs de la banque et de l'assurance, où ils constituent encore ?" et pour longtemps ?" en moyenne 80 % du parc informatique,
toutes les chances de trouver un job dans ces domaines persistent. Soit au sein même des grands établissements bancaires et des compagnies d'assurance, soit chez les principaux prestataires de ces utilisateurs. Un travail de fourmi, certes, mais qui
peut s'avérer payant.
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